Aujourd’hui, je suis reçu par Jacques Bourgeais, Directeur Général depuis 15 ans de la coopérative Cavac. Cavac est une coopérative agricole vendéenne qui réalise environ 1Md€ de CA. Née de la fusion de deux autres coopératives en 1965, Cavac a grandi dans l’agriculture et l’élevage animal avant d’entrer dans la transformation de ses produits puis la distribution – Gamm vert en Vendée, ce sont eux - et plus récemment la fabrication d’isolants de construction à partir de chanvre. Comme toute coopérative, la société est détenue par ses « sociétaires », des agriculteurs et des éleveurs, qui sont tout à la fois actionnaires, clients et fournisseurs. Les uns fournissant les autres, leurs intérêts ne sont pas toujours alignés - osons le dire, ils sont même parfois opposés - mais la raison d’être de cette coopérative, comme toutes les autres d’ailleurs, l’emporte toujours sur les intérêts particuliers.
Parler de Cavac, c’est évidemment évoquer les enjeux auxquels font face nos agriculteurs et nos éleveurs. J’ai été surpris de voir à quel point la production était locale. A l’échelle du pays, le modèle de gouvernance de la coopérative en séduira plus d’un. La société n’est pas opéable et allez essayer de délocaliser un champ de blé. Jacques nous rappelle aussi que la raison d’être de Cavac au sortir de la seconde guerre mondiale était de nourrir la population en plein babyboom. C’est évidemment encore vrai, gardons-le en tête. A l’échelle européenne, nous évoquerons les évolutions de la PAC. Et Cavac vend certains de ses produits sur les bourses mondiales.
Être agriculteur ou éleveur aujourd’hui, ce n’est pas seulement vivre de la terre et des animaux, c’est aussi maîtriser la vente des fruits de son travail sur des marchés électronisés dont les prix dépendent entre autres de la météo aux Etats-Unis ou de la guerre en Ukraine. C’est cela être agriculteur aujourd’hui : faire le grand écart entre des problèmes éminemment locaux et se savoir exposé aux soubresauts météorologiques ou politiques aux quatre coins de la planète.
Jacques nous rappelle le gros travail qu’il reste encore à accomplir pour mieux faire connaître son métier. Ni naïf, ni pessimiste, Jacques nous prend par la main et nous emmène dans l’agriculture contemporaine.
Écoutez son histoire et celle de « la Cavac » !
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