CITYZAN vox

Fanny Ervera

CITYZAN vox est un podcast engagé pour la préservation des sols et dédié aux solutions de sobriété foncière dans la fabrique de la ville.  Il propose de décrypter les impacts de la réglementation ZAN, le zéro artificialisation nette des sols issue de la loi Climat et Résilience de 2021, sur le processus de fabrique des villes.  Comment développer les villes et répondre aux besoins sans recourir à l'extension ? Quels impacts sur les modes de vie? Quelles solutions urbaines pour stopper l'étalement urbain? Comment massifier les opérations de renouvellement urbain? Avec quels financements? A quelles conditions renaturer la ville?  Un tour d’horizon mené avec l’ensemble des acteurs de la ville (élus, aménageurs, architecte, promoteur, urbaniste, citoyen…) pour mieux comprendre leurs problématiques spécifiques, leur marge de manoeuvre pour s’adapter et leur capacité à développer de nouvelles stratégies pour faire face au défi du siècle.  Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations. read less
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Episodes

Patrick HENRY
3d ago
Patrick HENRY
La transformation du sol est avant tout un projet culturel, sociétal, politique et territorial. « Ce qu’il faut expliciter c’est la connaissance des pratiques et des connaissances que l'homme a de cette réalité matérielle qu'est le sol. Ce qui nous intéresse c’est le sol en tant qu’objet de relations, en tant que nœud de relations. (…) Une éventuelle théorie du sol est moins à chercher du côté du sol, en tant qu’il est un objet matériel, que du côté des pratiques et des connaissances qu’il déclenche ».  C’est ce que nous dit dès 1989 Claude Raffestin, géographe, dans son essai Éléments pour une théorie du sol et qui pourrait résumer l’approche innovante de Patrick Henry qui appelle à fonder un urbanisme des sols dans son livre Des tracés aux traces, publié en 2022. Professeur à l’ENSA de Paris-Belleville et fondateur de l’agence Pratiques Urbaines, définie comme une plateforme de recomposition territoriale, Patrick Henry vient de publier dans les cahiers de dixit.net, une traduction de Projet de sol (Progetto di suelo), un article de Bernardo Secchi rédigé en 1986, qui pose les bases d’une nouvelle approche du sol, comme étant non plus un simple contenant, un support inerte, invisible et sans valeur, mais bien une matrice capable de structurer, de façonner, de transformer le projet de territoire. Dans sa préface, Patrick Henry explicite la manière dont Bernado Secchi place « l’épaisseur des sols comme objet de lecture territoriale ». Dans cette perspective, le sol agit comme un véritable trait d’union entre les différents espaces de la ville supports de pratiques sociales évolutives et contribue à transformer sans cesse le projet urbain. Un échange passionnant qui permet de mieux appréhender les leviers opérationnels pour un urbanisme des sols dans la fabrique urbaine et de constater à quel point le sol est un vecteur incontournable du projet politique.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Stéphane Raffalli
Feb 2 2024
Stéphane Raffalli
Pour @stéphanerafalli, Maire de @ris-orangis « Le ZAN nous oblige à être moins paresseux. C’est un changement de modèle qui nous oblige à repenser le projet de territoire »Ris-Orangis, une ville du département de l’@Essonne, a donc fait le choix de se saisir du #ZAN comme d’une opportunité pour accélérer la dynamique de recyclage foncier historiquement portée par les responsables politiques locaux depuis @thierrymandon, comme le démontre la réalisation de l’emblématique écoquartier les Docks de Ris, lancée sous la forme d’une ZAC en 2005.Mais au lieu de se focaliser sur la dimension surfacique de la règle ZAN et la délicate question du volume autorisé de consommation de terre, Stéphane Raffali a souhaité s’engager plus fortement sur l’objectif d’amélioration de la santé des sols, qui constitue l’esprit de la loi ZAN.Aussi, lauréate de l’AMI T-ZAN lancé par l’@ADEME, la ville travaille avec le CEREMA et le cabinet Sol et paysage à la création d’un #référentiel qui vise à évaluer la qualité des sols à l’échelle du territoire et refonder toute la #stratégieurbaine à partir de cette connaissance des #sols. L’enjeu est bien d’établir une #cartographie de la santé des sols pour identifier les zones où il est préférable d’urbaniser et les zones où au contraire il est intéressant de stimuler la biodiversité. Un changement de perspective sur la manière de produire la ville qui impose de refonder le #projetdeterritoire mais aussi les outils de planification.En effet, à terme, il sera par exemple nécessaire de rendre compatible la logique du zonage actuel dans les PLU avec une cartographie des propriétés des sols. L’enjeu est de faire coïncider les deux logiques pour articuler la mobilisation des sols-ressources, considérés comme des atouts pour la résilience urbaine, avec l’optimisation des sols-fonciers destinés à l’urbanisation nécessaire au développement de la ville.En pleine crise du modèle agricole, Stéphane Raffali souhaite enfin utiliser le ZAN comme un outil de transition de l’agriculture, où les terres désartificialisées seraient mobilisées pour créer un modèle agricole local autosuffisant, capable de couvrir les besoins du territoire.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Bernard BLETTON, SPL Territoire 25
Jan 18 2024
Bernard BLETTON, SPL Territoire 25
Bernard Bletton est Directeur général délégué de Territoire 25, une SPL implantée dans le Doubs, filiale de SEDIA, une grappe d’entreprises de l’économie mixte dans le secteur de l’aménagement qui cumule 100M€ de fonds propre. Il résume la situation induite par la sobriété foncière « Le ZAN est un bouleversement culturel, on passe d’un modèle où le foncier est abondant et peu cher à un foncier rare, couteux et complexe. Il faut passer d’une logique de flux à une logique de stock ». C’est en effet un changement total d’approche pour les aménageurs qui sont contraints d’adapter et de diversifier leur métier en passant d’un rôle d’ingénieur/constructeur à un rôle d’ensemblier où la part de l’aménagement pur devient presque secondaire. Il s’agit désormais d’inventer des solutions et des montages ad hoc face à la multiplicité des contextes en favorisant la complémentarité des opérateurs comme la co-promotion lorsqu’il faut par exemple réaliser du logement abordable.Quoi qu’il en soit, le ZAN « est un renversement des valeurs » et implique « d’aménager autrement » nous dit Bernard Bletton. Pour cela il s’appuie sur l’approche C.I.M.A développée par le Club Ville et Aménagement qui a pour objectif de mieux travailler sur des fonciers complexes en décomposant la séquence comprendre, inventorier, maitriser, aménager. Une méthode déjà largement intégrée par Territoire 25 en particulier pour porter des projets vertueux en termes de sobriété foncière et de renaturation des sols urbains comme dans le cas de la reconversion du site Saint-Jacques Arsenal en plein cœur de Besançon ou encore le projet Grette qui définit la nature comme l’infrastructure principale du projet et contraint le projet immobilier à s’adapter.Mais c’est aussi le modèle financier de l’aménagement qu’il faut réinventer pour que l’équation ZAN soit faisable. Bernard Bletton développe quelques pistes. D’abord le levier fiscal doit être mobilisé en faveur de la sobriété foncière. Ensuite, la réglementation d’appropriation des terrains doit pouvoir évoluer vers une DUP ZAN qui faciliterait l’expropriation et le droit de préemption. Il faut également inciter France Domaine à faire évoluer les critères de fixation des prix pour les corréler à la capacité du foncier à être transformé. Enfin, on doit pouvoir intégrer des indicateurs extra-financiers dans les bilans pour valoriser les actions en faveur de la transition écologique.Un point de vue éclairant sur les chantiers à ouvrir pour les prochaines années.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Rencontre avec Jean-Baptiste Blanc
Jan 9 2024
Rencontre avec Jean-Baptiste Blanc
Rencontre @JeanBaptisteBlanc, Sénateur du Vaucluse pour décrypter ce que dit le #ZAN du malaise de la gouvernance locale. Le Sénateur Blanc est engagé depuis le début du processus législatif sur le ZAN. Deux mois avant la Loi Climat et Résilience votée en août 2021, il présente le rapport « la lutte contre l’artificialisation des sols à l’épreuve des territoires : territorialiser, articuler, accompagner » qui porte en germe la ligne qu’il continue de défendre aujourd’hui et fonde son approche critique des conditions de mise en œuvre du ZAN. Car si le bien fondé du principe de sobriété foncière est clairement réaffirmé, Jean-Baptiste Blanc craint que les modalités opérationnelles produisent une vague de mécontentement capable de générer un mouvement comparable à celui des gilets jaunes. On entend d’ailleurs des voix s’opposer au dispositif comme celle du Président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, @laurentwauqiez, ou plus récemment encore celle de @ChristopheRivenq, le Président d'Alès Agglomération. Pour Jean-Baptiste Blanc, le ZAN est le révélateur d’une méfiance chronique et croissante de l’État vis-à-vis des élus locaux. Il serait l’outil d’une recentralisation indolore, menée sous la forme habile d’un « centralisme régional » où les régions seraient des opérateurs de l’État, les instruments d’un gouvernement à distance pour reprendre le concept développé par @RenaudEpstein qui pourrait alors se prolonger sous l’effet du ZAN par la notion de gouvernement à distance opérationnel…Aussi, pour éviter de dévitaliser le principe de sobriété foncière à coup de dérogation, Le Sénateur Blanc affirme qu’il est urgent de poser les conditions d’une véritable territorialisation du ZAN, car c’est pour lui la seule manière efficace de trouver des réponses sur-mesure aux injonctions contradictoires que doivent quotidiennement concilier les élus locaux : produire du logement, réindustrialiser le pays, développer la logistique urbaine tout en limitant la consommation foncière et en garantissant la durabilité des sols. La ligne du sénateur est claire, il faut faire confiance aux élus locaux et leur capacité de négociation. Alors comme tout est encore à faire, Jean-Baptiste Blanc poursuivra son engagement au sein de la Commission de suivi sur le ZAN qui devrait être créée en début d’année au #Sénat et qui veillera à l’atterrissage des textes et accompagnera les différents chantiers connexes à ouvrir sur la fiscalité, le financement, et l’urbanisme réglementaire.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
CITYZAN vox - Brice Piechaczyk
Dec 20 2023
CITYZAN vox - Brice Piechaczyk
Brice Piechaczyk, architecte-ingénieur est le co-fondateur de l'agence Enia Architecture, spécialiste des bâtiments spécifiques, culturels ou techniques. L’aventure Enia commence d’ailleurs par deux projets peu communs, un Data Center à Cherbourg et la rénovation d’une église en Seine-Saint-Denis. Brice définit son métier comme guidé par le plaisir, déployant un mélange de curiosité intellectuelle et d’engagement au service de l’intérêt général. Le métier d’architecte est fondamentalement politique car il contribue à penser le futur du territoire, à façonner le projet local aux côtés des élus, parfois comme un « visiteur du soir ».  L’architecte est un prescripteur dont la vocation est de définir « quoi construire et comment le construire ».De ce fait, la capacité des équipes à innover impacte directement la soutenabilité de la transition écologique et climatique. Le choix de se doter d’un pôle « recherche appliquée » était alors évident et s’est structuré autour de 3 sujets : établir un système de métrique, travailler sur les nouvelles méthodes de construction comme le hors-site, engager une réflexion sur les nouveaux usages des bâtis existants.Le fil rouge pour ENIA est de trouver des solutions concrètes qui vont créer une autre réalité, celle d’une ville bas-carbone, sobre en foncier mais aussi plus humaine. Il faut alors réinterroger le rapport à la densité quitte à bousculer un peu les modes de faire, devenus parfois des présupposés, car les formes architecturales peuvent induire un nouveau lien social, stimuler un nouveau rapport à l’autre.Les projets menés par ENIA articulent une logique systémique de sobriété des ressources en travaillant sur le cycle de vie des bâtiments et la capacité à les transmettre aux générations futures. Il s’agit par exemple de penser dès à présent la réversibilité du bâti et l’intensification des usages comme sur le projet de la gare maritime du Havre, ou d’utiliser les espaces vides, obsolètes comme dans le cas du projet Table Square au cœur du quartier de la Défense. La priorité est de s’atteler à transformer le patrimoine du 20ème siècle en industrialisant les solutions pour faire face aux défis climatiques.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
CITYZAN vox - Hugo Meunier
Nov 16 2023
CITYZAN vox - Hugo Meunier
Rencontre avec @HugoMeunier, fondateur de @MERCIRAYMOND, une entreprise militante qui a commencé par promouvoir la figure du jardiner jusqu’à devenir spécialiste du paysage, de l’agriculture urbaine et de la végétalisation des bâtiments.    La transition écologique impose de transformer les espaces, les formes urbaines et la manière de vivre la ville. Parmi ces transformations, depuis quelques années, la nature prend une place de plus en plus importante. L’arrivée du ZAN accélère cette mutation avec la nécessité de compenser les espaces urbains dégradés par des espaces renaturés. Les tentatives de faire cohabiter la ville et la nature sont ancestrales et ont pris des formes variées en fonction des époques et des idéologies, mais désormais la nature est perçue comme un élément incontournable de la stratégie de résilience urbaine, parfois même considérée comme une infrastructure à part entière, capable d’armer la ville face aux effets du changement climatique, capable de réduire les effets négatifs d’une densité trop forte sur les êtres humains, capable d’impulser une autre manière de produire les services urbains par une logique circulaire et locale.    Les opérateurs de la fabrique urbaine se saisissent désormais de cette question en portant par exemple de nombreux projets fermes urbaines ou de jardins partagés. Mais avec quels objectifs et quels résultats ? Hugo Meunier nous livre son analyse de la réalité de ce mouvement de renaturation, des impacts réels et de ce qu’on peut en espérer pour l’avenir.   Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
CITYZAN Vox - Virginie Carolo-Lutrot
Oct 5 2023
CITYZAN Vox - Virginie Carolo-Lutrot
🎙️@cauxseineagglo est un territoire de la @regionnormandie qui compte près de 78000 habitants et une cinquante de communes réunies en EPCI depuis 2007. Son histoire est intimement liée à l’industrie pétrochimique et désormais, s’affirme comme un laboratoire de l’industrie de transition avec le développement de filière de recyclage plastique et hydrogène en accueillant les entreprises internationales Futerro (bioplastique), Eastman (recyclage du plastique), Plastic Energy et Air Liquid (Hydrogène)  sur le site Port-Jérôme 2.  Sa présidente, @VirginieCarolot-Lutrot développe une approche très intégrée de la stratégie territoriale, où l’industrie est une véritable locomotive et les industriels sont des acteurs urbains pleinement engagés dans l’élaboration du projet de territoire. On est loin d’une industrie « hors-sol » ou d’une industrie à effet repoussoir. A Port-Jérôme-sur-Seine, l’industrie est une identité revendiquée. Dans cette approche intégrée, Virginie Carolo-Lutrot prend appui sur le modèle de la ville d’Anvers, en Belgique qui a su rendre les activités industrielles interdépendantes et donner une cohérence et une efficacité à l’écosystème local.  Pour y parvenir, dès sa création, Caux Seine Agglo met en place une stratégie de maîtrise foncière dédiée au développement de l’industrie verte qui repose sur l’acquisition de 90% du site pendant 25 ans. Pour la Présidente, cette trajectoire a permis à la fois de maîtriser l’implantation des activités industrielles, mais aussi d’assurer la cohérence territoriale sur un plan écologique en garantissant par exemple, la préservation des continuités écosystémiques. Le développement de l’activité industrielle est nécessairement consommatrice de foncier. Dans cette optique, l’objectif ZAN peut apparaitre comme un frein à la stratégie locale et peut être perçu comme contradictoire avec l’objectif national de réindustrialisation.   Par exemple, le projet port Jérôme 3, un foncier de 250 ha en continuité de Port-Jérome 2, est actuellement à l’arrêt, alors qu’il répond aux critères des sites industriels « clé en main capables d’accueillir les grandes filières d’industrie verte » et promus par le Gouvernement grâce à un dispositif dédié. La situation de Port-Jérome 3 est donc bloquée, faute de leviers juridiques permettant de concilier les contradictions entre les politiques nationales qui se percutent alors à l’échelle opérationnelle et locale. C’est pourquoi, l’élue propose de créer un outil juridique qui définirait des « périmètres à vocation industrielle d’intérêt général » et aurait pour effet de sortir provisoirement ces zones de la comptabilité ZAN, en les mettant « en attente », sur une temporalité de 10 ans environ, de manière à se laisser le temps de construire les trajectoires industrielles nationales. « Passé ce délai dérogatoire, la zone basculerait automatiquement en zone en agricole »  Ainsi, rejoignant la critique faite par @EricCharmes qui considère qu’« avec le ZAN, l’État promeut un urbanisme de tableur Excel », Virginie Carolo-Lutrot fait part de ses doutes : «le sujet de l’artificialisation des sols est difficile. Dans les villages, moins de foncier signifie fermeture d’école. Il faut pouvoir répondre à l’équilibre des territoires. Je n’ai jamais pensé qu’un tableur Excel pouvait réguler la planification du territoire. A la place du ZAN, on aurait pu mettre en place une convention de sobriété foncière. » C’est finalement un nouveau contrat de gouvernance placé sous le sceau de la souplesse et de la négociation entre l’Etat et les territoires qui est revendiquée par l’élue « :  nous on demande de faire du Bottom up, de faire du terrain. Et surtout de pouvoir négocier avec les services de l’État pour enfin rendre des comptes. Il faut faire du sur-mesure tout en garantissant un devoir de responsabilité par rapport au tout. ». Des pistes pour donner un nouveau souffle à la territorialisation ?
CITYZAN VOX - Olivier Toubiana
Sep 21 2023
CITYZAN VOX - Olivier Toubiana
Rencontre avec Olivier Toubiana , responsable du Département aménagement à la fédération nationales des EPL .   Dans cet épisode, nous nous intéressons à la capacité des entreprises publiques locales à faire évoluer les modèles d’aménagement pour répondre aux défis de la transition écologique et climatique.   380 EPL œuvrent aujourd’hui en France dans le secteur de l’aménagement. Ces entreprises, pilotées par les collectivités locales sont des opérateurs incontournables pour le déploiement des programmes d’aménagement locaux y compris dans les zones où le marché immobilier est moins dynamique et où les opérateurs privés n’interviennent pas, faute de rentabilité suffisante.   Ces entreprises mettent en œuvre des projets d’intérêt général. Elles développent une expertise foncière et financière permettant, grâce à des montages innovants, de réaliser des programmes urbains qui intègrent les objectifs de sobriété foncière, comme les opérations en recyclage urbain ou de revitalisation des cœurs de ville.   Les EPL interagissent quotidiennement avec l’ensemble des opérateurs de la fabrique de la ville, les EPF d’État, les EPF locaux, les établissements publics d’aménagement, mais aussi les promoteurs ou aménageurs privés. Mais ces relations sont peu formalisées et n’obéissent pas à logique de coopération systématique. Pourtant, au moment d’une complexification accrue des conditions de la production urbaine et compte tenu d’une diminution drastique des marges de manœuvre financière, les logiques de mutualisation, de péréquation, de coopération vont devenir essentielles. C’est la gouvernance de l’aménagement local qui devra nécessairement évoluer en particulier sur les stratégies foncières des territoires.    @oliviertoubiana @fedepl Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
CITYZAN VOX - Julien Grecet
Sep 7 2023
CITYZAN VOX - Julien Grecet
Rencontre avec Julien Grecet, co-fondateur de JBMB, un  promoteur-rénovateur, une entreprise Montpelliéraine, précurseur en matière de réhabilitation urbaine, un segment plutôt délaissé par la promotion immobilière.   Un épisode dans lequel nous détaillons le savoir-faire spécifique de cette entreprise à taille humaine qui a su diversifier ses compétences pour se positionner sur le recyclage urbain en cœur de ville, avant même que les nouvelles orientations des politiques urbaines ne poussent à faire la ville sur elle-même. JBMB est par essence un opérateur urbain qui contribue à la transition écologique et climatique!  L’entreprise a su trouver un modèle économique viable malgré les contraintes supplémentaires que posent les fonciers existants, reposant sur l’intégration de toute la chaine de production depuis la maîtrise foncière jusqu’à l’internalisation de la maîtrise d’œuvre. La stratégie de l’entreprise s’est fondée sur la proximité, la connaissance du territoire, un réseau local de partenaires dans une logique de développement modéré, un choix assumé qui lui permet de garder une capacité à être réactif face aux aléas de la vie des programmes, un fonctionnement que les les plus gros opérateurs, pris dans des structures plus lourdes, ne peuvent plus assurer.   JBMB est un opérateur local qui le revendique, fortement engagé dans le projet urbain et désireux de trouver des articulations plus fluides avec les décideurs publics pour multiplier les opérations qui servent aussi l’intérêt général comme la création de l’Auberge de Jeunesse Le Maje, inaugurée au début de l’année 2023.    @juliengrecet @michaeldelafosse @cedriclefebvre Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.