L'Heure du Thé

Les Podcasts du Grütli

L’Heure du thé est un podcast de création réalisé par Carla Demierre pour le Grütli – Centre de production et de diffusion des Arts vivants. C’est une enquête poétique menée par une autrice sur les processus de création littéraire et la fabrication des textes. Carla Demierre est allée à la rencontre d’autrices et de chercheuses pour recueillir des récits de créations. À son micro, des écrivaines, cinéastes, artistes visuelles, actrices, dramaturges, metteuses en scène, géographes et théoriciennes racontent un projet en cours d’écriture, parlent de leurs méthodes de travail et de leurs sources d’inspiration.On s’intéresse à leurs outils d’écriture, leurs manières de documenter le réel. Et on les suit pas à pas sur le chemin de l’écriture en train de se faire pour partager avec elles la vitalité de l’expérience artistique.* Le féminin générique est utilisé au Grütli – CPDAV et inclut les femmes, les hommes, et toutes les personnes ne se reconnaissant pas dans cette division binaire des genres. read less
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Episodes

L’heure du thé 9 / Marie-Avril Berthet /
Feb 23 2022
L’heure du thé 9 / Marie-Avril Berthet /
En avril, j’ai tendu un fil entre Leeds et Genève pour interviewer Marie-Avril Berthet. Chercheuse en géographie de la nuit, elle termine en ce moment la rédaction d’une thèse sur la fête. Éminemment politique, son projet de recherche naît à une époque où à Genève de nombreux lieux de fête sont menacés de fermeture à cause d’une nouvelle loi sur les débits de boissons. L’enquête de terrain terminée, la phase de rédaction coïncide avec le début de la pandémie qui parce qu’elle l’interdit politise à nouveau la fête et sa dimension de pratique culturelle, révélant préjugés, idées reçues et ignorance à son sujet.Dans ce podcast en deux épisodes, L’Heure du thé explore les liens réflexo-physico-spatio-temporels entre écrire et faire la fête, à travers la parole d’une chercheuse et ses reflets dans une collection de descriptions, récits, souvenirs. Marie-Avril Berthet nous raconte comment elle a recueilli la parole des oiseaux de nuits. Elle nous parle du travail de transcription, de ses méthodes d’écriture, des questions éthiques qu’elle a dû résoudre, du problème de la subjectivité et de la transformation de toute cette matière en savoir sur la ville, la nuit, la fête. Écrire à propos d’une pratique culturelle éteinte, déplacée, reconfigurée par la crise que nous traversons, perturbe et aiguise en même temps, la réflexion de la chercheuse. Et sur la face B de ce podcast, on écoute des histoires et on prête attention aux détails : improvisation, chant, danse, transpiration, anniversaire, sueur, moyens de transports, hasard, bruit, manque, chaussures, sandwich, feux d’artifices, neige, etc.
L’heure du thé 8 / Marie-Avril Berthet /
Feb 23 2022
L’heure du thé 8 / Marie-Avril Berthet /
En avril, j’ai tendu un fil entre Leeds et Genève pour interviewer Marie-Avril Berthet. Chercheuse en géographie de la nuit, elle termine en ce moment la rédaction d’une thèse sur la fête. Éminemment politique, son projet de recherche naît à une époque où à Genève de nombreux lieux de fête sont menacés de fermeture à cause d’une nouvelle loi sur les débits de boissons. L’enquête de terrain terminée, la phase de rédaction coïncide avec le début de la pandémie qui parce qu’elle l’interdit politise à nouveau la fête et sa dimension de pratique culturelle, révélant préjugés, idées reçues et ignorance à son sujet.Dans ce podcast en deux épisodes, L’Heure du thé explore les liens réflexo-physico-spatio-temporels entre écrire et faire la fête, à travers la parole d’une chercheuse et ses reflets dans une collection de descriptions, récits, souvenirs. Marie-Avril Berthet nous raconte comment elle a recueilli la parole des oiseaux de nuits. Elle nous parle du travail de transcription, de ses méthodes d’écriture, des questions éthiques qu’elle a dû résoudre, du problème de la subjectivité et de la transformation de toute cette matière en savoir sur la ville, la nuit, la fête. Écrire à propos d’une pratique culturelle éteinte, déplacée, reconfigurée par la crise que nous traversons, perturbe et aiguise en même temps, la réflexion de la chercheuse. Et sur la face B de ce podcast, on écoute des histoires et on prête attention aux détails : improvisation, chant, danse, transpiration, anniversaire, sueur, moyens de transports, hasard, bruit, manque, chaussures, sandwich, feux d’artifices, neige, etc.
L’heure du thé 1 / Manon Krüttli et Céline Nidegger /
Feb 23 2022
L’heure du thé 1 / Manon Krüttli et Céline Nidegger /
Le 18 août 2020, je rencontre Manon Krüttli et Céline Nidegger pour parler de l’écriture de Généalogie Léger, une création qu’elles s’apprêtent à montrer au Grütli en septembre dans le cadre du festival de la Bâtie. Il fait beau et chaud ce jour-là et nous laissons la fenêtre ouverte. Dans la pièce d’à côté s’est réunie l’équipe du théâtre dont les voix et les rires, se mêlent aux bruits de la rue pour hanter doucement notre conversation. Je me souviens de la table de travail en désordre, des grands rouleaux de papier, des documents affichés aux murs, de l’évocation du diagramme de patate, d’un sachet de fruits secs et d’un livre violet. Mes questions ne sont pas nécessairement dans l’ordre. Je dis ça en tournant les pages de mon cahier. J’avais noté des questions reliées par des flèches suggérant un ordre indéchiffrable après coup. Qu’est-ce qui vous a conduit à envisager ce livre comme un terrain de fouilles archéologiques ? Qu’avez- vous trouvé dans les interstices du livre de Nathalie Léger ? Si une chose en amène toujours une autre, comment se passe le montage ? Décrivez-moi votre projet de n’importe quelle manière, la première qui vous vient à l’esprit ? C’est quoi l’histoire au fond ? Et le trouble qui vous pousse à enquêter, comment est-il et qu’est-ce qu’il vous fait exactement ? Une fois que vous avez lu Supplément à la vie de Barbara Loden, vous ne vous séparez plus du livre, le texte vous travaille, quelque chose dans cette histoire vous happe, comprenez-vous maintenant de quoi il s’agissait ? Je voulais connaître les matériaux de leur enquête et comprendre comment après avoir déplié les faits, désossé toute l’histoire et littéralement démonté le livre pour en examiner la structure dans ses moindres recoins, elles s’étaient mises à écrire pour le plateau.