La violoncelliste Aurélienne Brauner, et la pianiste Lorène de Ratuld, qui ont formé en 2011 le duo Luperca, viennent de faire paraître pour le label Paraty un disque de pièces brèves. Elles évoquent la thématique de ce disque, joliment intitulé "Au bord du rêve", lien entre "Au bord d'une source" de Franz Liszt, et "Après un rêve", de Gabriel Fauré. Une  promenade musicale dans un univers entre éveil et songe. De Liszt à Grieg en passant par Schumann, Falla, Tchâïkovski et bien d'autres, les deux musiciennes nous proposent un voyage immobile et poétique.

Le pianiste Lukas Geniusas vient de faire paraitre un exceptionnel enregistrement de la première sonate pour pano de Rachmaninov, oeuvre interprétée sur le propre piano du compositeur, dans sa maison suisse, la villa Senar. Lukas Geniusas évoque la découverte de la partition de la première version de cette sonate, qu'il considère comme un chef d'oeuvre à l'égal du troisième concerto pour piano et orchestre. Le 6 décembre prochain, le pianiste l'interprétera salle Cortot, à Paris, en y associant les quatre impromptus opus 90 de Franz Schubert. Les liens entre les deux compositeurs sont aussi passionnants.

La clavieriste Marcia Hadjimarkos qui, quand elle n'interprète pas l'intégrale des sonates de Haydn, part à la découverte de répertoires inexplorés, nous proose un cd consacré entièrement à la figure d'Hélène de Montgeroult (1764-1836), pour le label Seulétoile. Cette compositrice visionnaire qui a traversé une des périodes françaises les plus troublées, a également écrit un traité important consacré à l'apprentissage du clavier. Marcia Hadjimarkos, jouant un piano carré (dont elle explique la signification au long de cet entretien) inteprète certaines de ses études,  en compagnie de la mezzo-soprano Beth Taylor ses 6 noctunes, et aux côtés du violoniste Nicolas Mazzoleni son unique oeuvre de musique de chambre. Un riche entretien à propos d'une compositrice que l'on redécouvre depuis une vingtaine d'années.

La violoniste Deborah Nemtanu, violon solo de l'orchestre de Chambre de Paris depuis 2005, interprétera le 23 novembre prochain au Théâtre des Champs Elysées la symphonie concertante de Mozart en mi bémol majeur K 364. Deborah Nemtnau sera aux côtés de l'altiste solo de l'orchestre, Jossalyn Jensen, l l'orchestre de chambre de Paris étant placé sous la directon de Matthias Pintscher. Deborah Nemtanu parle du rôle du violon solo au sein d'un orchestre, de son amour pour la symphonie concertante de Mozart, de ses racines roumaines, et de sa joie d'appartenir à un tel orchestre. Sans oublier d'évoquer la figure du très regretté Lars Vogt, qui fut le directeur musical de l'orchestre.

Segei Markov, co-fondateur de l'orchestre Rachaminov international orchestra, s'est confié à notre micro à l'occasion des deux concerts donnés à Rolle, en Suisse,  par ce nouvel orchestre. , Cet orchestre, conçu par le pianiste Michael Pletnev, dès lors qu'il ne pouvait plus diriger l'orchestre National de Russie, est un ensemble fonctionnant sur des projets, et est composé de musiciens russes, ukrainiens, israéliens, et de différents pays européens. Ils ont interprété, sous la direction de Kent Nagano, complice de longue date de Michael Pletnev, en deux soirs une intégrale mémorable des cinq oeuvres de Rachmainov pour piano et orchestre, concerts qui donneront lieu à des disques, et qui seront diffusés le 8 novembre sur la chaine mezzo. Un évènement.  Sergei Markov évoque les embûches auxquelles ils se sont heurtés pour monter un tel projet...et la joie d'être parvenu à un tel résultat.

Le chef d'orchestre Kent Nagano s'est confié à notre micro à l'occasion des deux concerts donnés à Rolle, en Suisse,  par un nouvel orchestre, le Rachmaninov International Orchestra, Cet orchestre, conçu par le pianiste Michael Pletnev, dès lors qu'il ne pouvait plus diriger l'orchestre National de Russie, est un ensemble fonctionnant sur des projets, et est composé de musiciens russes, ukrainiens, israéliens, et de différents pays européens. Ils ont interprété en deux soirs une intégrale mémorable des cinq oeuvres de Rachmainov pour piano et orchestre, concerts qui donneront lieu à des disques, et qui seront diffusés le 8 novembre sur la chaine mezzo. Un évènement.

La soprano Raquel Camarinha incarne le rôle titre de l'opéra-tango Maria de Bunenos Aires, une oeuvre d'Astor Piazzolla sur un livret de Horaccio Ferrer. Raquel Camarinha évoque la manière dont ce projet s'est monté, comment elle s'est appropriée ce rôle si difficile à cerner, quels ont été ses rapports avec le chef d'orchestre, Facundo Agudin, le metteur en scène, Daniele Finzi Pasca, et les autres chanteuses, en particulier Inés Cuello.  Conversation autour d'un éblouissant spectacle donné à l'opéra de Genève du 27 octobre au 5 novembre 2023.

La violoniste Mi-Sa Yang, vient de faire paraitre pour le label Mirare un cd dans lequel elle interprète, aux côtés du pianiste Adam Laloum, des oeuvres de Poulenc, Prokofiev, Stravinsky et Debussy. Elle parle de sa fraternité musicale avec le pianiste, mais également de sa collaboration avec Jonas Vitaud, de son amour pour la musique de Mozart et celle de Schumann. Sans oublier la figure de la violoniste Ginette Neveu -qui créa la sonate de Poulenc aux côtés du compositeur -, à laquelle Mi-Sa Yang est très attachée.

Le pianiste Matan Porat vient de faire paraitre pour le label Mirare un disque intitulé Dances for Zoe. Un programme qui court de Brahms à Chostakovitch, en passant par Scriabine, Adès, Ravel, Carl Philip Emmanuel Bach, Bill Evans, Matan Porat, Stravinsky et bien d'autres. La danse (mazurkas, valses, Forlanes, sarabandes, le tango) fait le lien entre toutes les oeuvres. Un disque qui met en joie dont le pianiste explique le programme à notre micro.

Le trio Metral vient de faire paraitre un cd consacré aux trios d'Ernest Chausson et Maurice Ravel, deux sommets de la musique chambriste française, le premier composé en 1881, le second en 1914, juste avant la première guerre mondiale. Laure-Hélène Michel, violoncelliste, Nathan Mierdl, violoniste et Victor Metral, pianiste, parlent de ces deux oeuvres, de ce qui les sépare fondamentalement, et de ce qui les caractérise. Les trois membres du trio évoquent le travail de la formation, le répertoire et leurs maîtres.

La violoncelliste Valérie Aimard vient de faire paraitre une intégrale des suites de Bach pour violoncelle seul (label En Phases). Elle parle des choix qui ont guidé son interprétation, de ses maîtres, au premier rang desquels Bernard Greenhouse, de l'évolution technique et stylistique menant de la première à la sixième suite, de la sarabande des troisième, cinquième et sixième suites. Valérie Aimard évoque plusieurs grandes figures hongroises de la musique, dont Kurtag, Starker et Sebok.

La pianiste Juliette Journaux, également cheffe de chant, vient de faire paraitre pour le label Alpha Classics un disque intitulé Wanderer without words. En partant de la figure du wanderer, ce voyageur qui ère sans but, si cher à Franz Schubert, Juliettte Journaux mèle oeuvres originellement écrites pour le piano, et transcriptions de lieder de Schubert et Mahler. Elle y ajoute sa propre tanscription d'un extrait de Siegfried de Wagner. Juliette Journaux parle de son amour pour ces musiques, de son amour pour la voix, de sa passion immdérée pour les figures de Schubert et Mahler...Sans oublier d'évoquer le compositeur viennois Oscar Posa, bien oublié aujourd'hui, dont elle s'attache à faire revivre la mémoire et la musique.

Le pianiste David Selig vient de faire paraitre, en compagnie de Gary Hoffman, l'intégrale des sonates et variations de Beethoven pour violoncelle et piano (label La Dolce Volta). En 2 heures et demie de musique, on y trouve en large partie une sorte de condensé du génie Beethovénien et de son évolution. David Selig parle de l'amitié musicale et extra musicale, qui le lie depuis 1986 (concours Rostropovich de Paris) à Gary Hoffman et comment ils voient ces chefs d'oeuvres. Les deux musiciens donneront cette intégrale  en deux concerts, le 8 octobre prochain à la salle Gaveau. David Selig parle musique de chambre, voix, violoncelle et transmission. Sans oublier les autres amitiés musicales importantes de sa vie.

30 ans après avoir gravé une  intégrale de la musique pour piano de Maurice Ravel, le pianiste Philippe Bianconi vient d'en faire paraitre une nouvelle (label Dolce Volta) tout aussi importante et essentielle. Cette musique accompagne Philippe Bianconi depuis toujours ou presque...la première oeuvre qu'il a apprise étant les Jeux d'eau, qui ouvrent du reste ce nouveau cycle. Philippe Bianconi parle des difficultés d'interprétation liées à ces oeuvres si diverses et où pourtant la patte de Ravel est immédiatement reconnaissable. Il évoque la part de liberté de l'interprète, malgré une écriture d'une précision extrême, et de l'émotion qui se dégage de ce répertoire malgré la grande pudeur du compositeur. Philippe Bianconi sera en concert à la salle Gaveau le 5 octobre prochain à l'occasion de la parution de ce double cd.

Quelques jours après avoir reçu le baryton Samuel Hasselhorn, nous avons rencontré le pianiste Ammiel Bushakevitz, qui a enregistré en sa compagnie le cycle Schubertien, "La Belle Meunière. (Harmonia Mundi) Il nous livre sa vision de cette oeuvre et évoque son grand amour pour la musique de Schubert, qu'elle soit pour piano seul ou pour voix et piano. Ammiel Bushakevitz parle également de son itinéraire musical...et de sa soeur, la violoniste Abigaël Bushakevitz. Ammiel Bushakevitz et Samuel Hasselhorn interpréteront ce cycle schubertien le 14 octobre prochain salle Cortot.

Le baryton Samuel Hasselhorn vient de faire paraitre, aux côtés du pianiste Ammiel Bushakevitz une magnifique interprétation du cycle de Schubert, la Belle Meunière (Harmonia Mundi). Ce disque inaugure une série consacrée au lied Schubertien, et qui verra paraître chaque année un disque comprenant des oeuvres composées 200 ans avant la parution. La Belle Meunière, composée en 1823, inaugure de merveilleuse façon cette série. Samuel Hasselhorn donne sa vision de ce cycle, sans oublier de faire un lien inattendu avec une oeuvre qu'il interprétera bientôt à l'opéra, Pelleas et Mélisande...

Nous avons pû rencontrer à Bucarest, à l'occasion du festival Georges Enesco, le pianiste David Fray à l'issue d'un concert donné aux côtés de l'orchestre de la radio roumaine. Ils venaient d'interpréter la très belle (et insuffisament jouée) 2ème symphonie de Leonard Bernstein, The age of anxiety. David Fray, qu'on connait plutôt dans le répertoire classique et romantique, et chez Bach, raconte son cheminement vers cette oeuvre, à la suite d'une invitation de la chef d'orchestre Marin Alsop. Il parle de la richesse de cette composition, à mi chemin entre la symphonie et le concerto.

La violoniste Maria Marica a remporté en 2022 le premier prix du concours Georges Enesco de Bucarest. Après un concert qu'elle a donné le 2 septembre dernier dans cette ville, aux côtés de la très talentueuse pianiste Alexandra Segal (concerto pour violon et piano de Felix Mendelssohn) en compagnie de l'orchestre Dogma,  nous avons pu évoquer son itinéraire. Maria Marica évoque son répertoire de coeur, et en particulier le concerto pour violon et orchestre de Brahms, l'oeuvre fétiche avec laquelle elle a remporté le concours. Entretien en anglais.

Le violoncelliste Yan Levionnois et le pianiste Guillaume Bellom viennent de faire paraitre un disque intitulé Malinconia (NomadMusic), et qui réunit, à partir de l'oeuvre éponyme de Sibelius, des oeuvres de compositeurs très divers autour du thème de la mélancolie. De Debussy à Bartok, en passant Piazzolla, Webern, Fauré, Janacek et Liszt, ils proposent un voyage musical qui, malgré la variété des musiciens et des oeuvres, trouve une belle unité. Ils s'en expliqent au long de cet entretien.

Le clavieriste Jean-Luc vient de faire paraitre pour le lable l'Encelade un enregistrement au clavecin des Variations Goldberg de Bach. Il parle de son travail sur cette oeuvre, de l'itinéraire qui l'a mené de leur découverte (dans un hypermarché!) à leur interprétation. De l'écriture de cette oeuvre, de la quête interprétative qu'elle suscite, et de sa mise en regard avec d'autres oeuvres pour clavier du compositeur, dont les partita, que Jean-Luc Ho avait enregistrées pour le label NoMad'music, et le clavier bien tempéré.