balado conscient

Claude Schryer

Le voyage d'apprentissage du compositeur Claude Schryer sur l'art et la crise écologique : conversations, bulletins et/ou créations sonores. Saison 1 : prise de conscience et action environnementale Saison 2 : réalité et deuil écologique Saison 3 : l'écoute radicale Saison 4 : modernité sonore - méditations sonores hebdomadaires de 5 minutes. See ‘conscient 'podcast' for the English version. read less
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é150 compacteur - y a-t-il des bruits étranges dans votre rue?
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é150 compacteur - y a-t-il des bruits étranges dans votre rue?
un matin, j'ai entendu un étrange bruit de tapotement depuis ma fenêtre et j'ai discuté avec les ouvriers qui réparaient la rue. TRANSRIPTION DE L'ÉPISODE (cloche et souffle) (son de moi marchant vers une machine dans une rue de la ville) Un matin, j'ai entendu un étrange son de tapotement depuis ma fenêtre et j'ai décidé de marcher vers le son….  Je vous invite à écouter ma conversation originale en anglais avec les travailleurs. Une traduction se retrouve dans les notes d’épisodes.  Claude : C'est bon. Cette machine m'intéresse mais vous ne l'utilisez pas en ce moment. Oh... Travailleur : En fait, je l'ai éteint parce que j'ai vu que... je ne voulais pas vous faire exploser les tympans. En fait, j'ai été prévenant. Claude : C'est très gentil de votre part.  Travailleur : J'ai essayé, j’essaye, je fais un effort.. Claude : Comment ça s'appelle ?  Travailleur : C'est une dameuse. Ça emballe, c'est tout. Oui, c'est tellement, le vrai nom c'est... c'est effrayant.  Travailleur : Le vrai nom est un compacteur de plaques. Le vrai nom, vous le trouverez, euh, sur.., Claude : Je l'ai entendu et j'ai essayé d'imaginer ce que c'était. J'ai pensé qu'il devait s'agir d'une grosse machine qui traînait quelqu'un, vous savez... Avez-vous l'intention de l'utiliser à nouveau ou avez-vous terminé ?  Travailleur : Je vais l'allumer pour vous. (Transformation du son de la dameuse) Y a-t-il des sons étranges dans votre rue ? * Enregistré sur la rue Chapel, à Ottawa, le 2 décembre 2022. Je remercie les travailleurs de la rue pour leur considération. Je suis reconnaissant et responsable envers la terre et le travail humain qui m’ont offert le privilège de produire cet épisode (y compris tous les matériaux toxiques et les processus d’extraction à l’origine des ordinateurs, des enregistreurs, des transports et des infrastructures qui rendent ce balado possible). Mon geste de réciprocité pour cet épisode est un don à Indigenous Climate Action.
é149 rotation - laissez le son vous emmener là où il le souhaite dans votre imagination
Dec 3 2023
é149 rotation - laissez le son vous emmener là où il le souhaite dans votre imagination
je suis tombé sur un lecteur de CD portable datant des années 1980 qui fonctionnait encore, en quelque sorte, et je l'ai écouté essayer de tourner TRANSCRIPTION DE L'ÉPISODE (cloche et souffle) En fouillant dans une boîte de vieilles technologies à recycler, je suis tombé sur un lecteur CD portable du type ‘discman’ provenant des années 1980 qui fonctionnait encore.  Je l'ai écouté, essayant d'accélérer pour jouer un CD, mais il n'y arrivait pas, il n'avait plus assez de puissance, d'énergie ou de capacité. Mais le son était vraiment intéressant parce qu'il continuait à essayer, malgré tout, d’arriver à faire une rotation à la vitesse… Je crois donc qu'il s'agit d'un symbole, d'un… exemple de la modernité qui s'effondre autour de nous, une modernité qui n'arrive pas à livrer ses promesses.  Il y a quelque chose qui me fascine avec ce son. J’ai décidé d’en faire une sorte de méditation sonore, que je vous invite à écouter sans avoir de scénario particulier à l'esprit. Laissez le son vous emmener là où il le souhaite dans votre imagination. * L'idée de cet épisode vient de ma conjointe Sabrina. Merci. Je suis reconnaissant et responsable envers la terre et le travail humain qui m’ont offert le privilège de produire cet épisode (y compris tous les matériaux toxiques et les processus d’extraction à l’origine des ordinateurs, des enregistreurs, des transports et des infrastructures qui rendent ce balado possible). Mon geste de réciprocité pour cet épisode est un don à Centre for Sustainable Practice in the Arts.
60 Minute Cities Ottawa (revisité)
Nov 28 2023
60 Minute Cities Ottawa (revisité)
Un épisode spécial du balado The Place of Sound (en anglais) présentant les points forts d'un projet que j'ai réalisé en 2017 pour Bivouac Recordings, à Hong Kong, intitulé 60 minutes Cities Ottawa, une série d'enregistrements de terrain d'Ottawa durant l'hiver.Note : Cet épisode est également disponible en anglais.  Ceci est un épisode spécial du balado The Place of Soundintitulé 60 Minute Cities Ottawa (revisité). Vous entendrez les points saillants d'un projet que j’ai réalisé en 2017 pour Bivouac Recordings, un label sonore basé à Hong Kong, intitulé 60 minutes Cities Ottawa, - a partir d’enregistrements de paysages sonores d’hiver à Ottawa - sous la direction de Terrence Lloren. Ce projet est une série d'albums axés sur le genius loci d'un individu ou ‘l'esprit d'un lieu’.  Chaque album de 60 Minutes Cities est un document personnel sur la (re)découverte par l'auteur de l'enregistrement de sa "ville" à travers le son. Les 60 minutes d'enregistrement sont tirées de l'environnement personnel de l'auteur et sont accompagnées de photos et de textes décrivant la signification de ces sons pour sa propre vie.  Le résultat est un document qui révèle le caractère profond d'un lieu à travers l'expérience d'un habitant, afin que les habitants et les non-habitants, ainsi que l'auteur de l'enregistrement, puissent se (re)connecter à la ville et (re)découvrir la beauté de leur lieu de vie. Vous entendrez des extraits de : Commémoration, enregistré le 11 novembre 2016 à 10h58 au Monument commémoratif de guerre du Canada sur la rue Elgin Course, enregistré le jour de l'an 2017 à 11h28 à Côte de sableProtestation, enregistré le 21 janvier 2017 à 11h à l'angle des rues Elgin et Gloucester ; Rivière, enregistré le 29 janvier 2017 à 13h34 sur la rivière Ottawa a l’ouest du centre-villeBureau, son des tours de bureaux et des entrées et sorties du 150 ElginPatinoire, la patinoire du canal Rideau le 26 janvier 2017Colline du parlement, le 18 février 2017 à 11h58. TRANSCRIPTION DE L'ÉPISODE Note : il s'agit de mon scénario original, à partir duquel j'ai improvisé pendant l'enregistrement. (Une chorale chante Ô Canada lots de la journée du souvenir, 11 novembre 2016, Ottawa) Svp vous lever pour le Ô Canada...  (silence) Mon nom est Claude Schryer. Bienvenue à un épisode spécial de The Place of Sound, une émission de radio/podcast produite dans le cadre du Programme d'études en communication et médias de l'Université Carleton par le Dr Vincent Andrisani et diffusée sur CKCU FM, la radio du campus.  The Place of Sound explore l'idée de ‘lieu’ à travers les oreilles d'étudiants et parfois de producteurs invités, comme moi. Jetez-y un coup d'œil.  Je vous parle d'Ottawa, qui se trouve sur le territoire non cédé des nations algonquines et anishinaabe, qui sont les gardiens et les défenseurs habituels du bassin hydrographique de la rivière des Outaouais et de ses affluents. Ce que vous entendrez aujourd'hui sont les points forts d'un projet que j'ai réalisé pour Bivouac Recordings, un label sonore basé à Hong Kong. En 2017, j'ai produit 60 minutes Cities Ottawa (villes de 60 minutes) dans le cadre du projet 60 minutes cities de Bivouac, organisé par Terrence Lloren, qui sont une série d'albums axés sur le ‘genius loci’ d'un individu ou ‘l'esprit d'un lieu’, ce qui est étroitement lié aux objectifs de ce balado.  Chaque album de 60 minutes est un document personnel sur la (re)découverte par l'auteur de sa ‘ville’ à travers le son. Les 60 minutes d'enregistrement sont tirées de l'environnement personnel de l'auteur et sont accompagnées de photos et de textes décrivant la signification de ces sons pour sa propre vie. Le résultat est un document qui révèle le caractère profond d'un lieu à travers l'expérience d'un habitant, afin que les habitants et les non-habitants, ainsi que l'auteur de l'enregistrement, puissent se (re)connecter à la ville et (re)découvrir la beauté de leur lieu de vie. Mais d'abord, qui suis-je ? Who. Am. I ?  Jusqu'en septembre 2020, j'étais conseillère principale en arts stratégiques au Conseil des Arts du Canada, mais j'ai ensuite décidé de me concentrer sur l'urgence climatique et j'ai cofondé une organisation d'art et de climat appelée LeSAUT (SCALE - Sectoral Climate Arts Leadership for the Emergency, en anglais) que je vous encourage à consulter.  En 2020, j'ai également lancé un balado bilingue appelé le balado conscient, conscient podcast en anglais, qui explore l'art et la crise écologique. Je suis en train de terminer la saison 4 en explorant les sons de la modernité, ce qui m'amènera à l'épisode 153 le 31 décembre 2023. Je vous invite à la découvrir sur conscient.ca. Vous y trouverez diverses options d'abonnement, y compris un blogue mensuel où je partage mes apprentissages et, plus important encore, mes désapprentissages, etc. Cependant, aujourd'hui, je fais une pause du côté obscur de la baladodiffusion et je vous invite à écouter quelques paysages sonores d'Ottawa, où je suis né en 1959 et où ma conjointe Sabrina et mes deux enfants vivent depuis 1999.  (enregistrement du jour du souvenir). Prenons une pause pour une minute de silence.  Cet enregistrement s'intitule Commémoration et a été enregistré le 11 novembre 2016 à 10 h 58 au Monument commémoratif de guerre du Canada, rue Elgin, à quelques pas de la Colline du Parlement. C'est le jour du Souvenir, notre journée nationale pour se souvenir de ceux qui sont morts au service des forces armées. (son de course à pied à Ottawa) Voulez-vous vous joindre à moi pour courir ? Cette séquence a été enregistrée le jour de l'an 2017 à 11h28. À l'époque, j'étais un marathonien, donc cette séquence est moi, en train de courir à un bon rythme à travers Ottawa. Entendez-vous la neige fondue ? J'adore Ottawa en hiver.  Il se passe toujours beaucoup de choses et comme c'est notre capitale, il y a souvent des manifestations, comme celle-ci enregistrée le 21 janvier 2017 à 11h au coin des rues Elgin et Gloucester. Ce jour-là, partout dans le monde, des femmes (et quelques hommes) ont marché en solidarité avec la Marche des femmes sur Washington : un effort populaire pour protester contre la présidence de Donald Trump, un jour après son inauguration) et pour se tenir ensemble en solidarité et reconnaître que les communautés vibrantes et diversifiées sont une force. (Manifestation en plein air) Le son d'une marche publique m'a toujours émue : chants d'inspiration, slogans de solidarité, cris de colère, échos d'espoir. Dans cette marche des femmes d'Ottawa, on entend les slogans "pas de limites pour les femmes", "le peuple uni ne sera jamais divisé" et "petites mains, petits pieds, tout ce que Trump fait c'est tweeter-tweeter-tweeter".  Espérons que nous n'aurons pas à manifester à nouveau le 21 janvier 2025. (Rivière des Outaouais) Passons maintenant à la puissante rivière des Outaouais ou Kichisìpi, comme on l'appelle en langue algonquine : Cet enregistrement a été capturé le 29 janvier 2017 à 13h34. La rivière des Outaouais est très grande : 1 271 kilomètres de long et un bassin versant de 146 300 kilomètres carrés. Vous écoutez un enregistrement que j'ai réalisé à l'ouest du centre-ville. Le courant est fort ici et le son est un grondement profond de l'eau qui s'engouffre et de la glace qui se brise. L'enregistrement comprend également le son aigu des skieurs de fond qui empruntent un sentier le long de la rivière.  Et si on rentrait à l'intérieur ? (Ascenseurs et bruits de bureau)  Ottawa est beaucoup de choses, y compris une ville de tours de bureaux et de bureaucrates. J'adore les sons des tours de bureaux : bourdonnements, clics, échos, voix, bourdons, rythmes, motifs, etc.  Cet enregistrement explore les espaces où les gens entrent et sortent du bâtiment. J'adore les transitions de ce type. On entend monter et descendre les escaliers et les ascenseurs, qui parlent à la fois en français et en anglais. (patinage sur le canal rideau) Que diriez-vous d'aller patiner sur la fameuse patinoire du canal Rideau ? Nous sommes le 26 janvier 2017 et nous patinons à vive allure. Vous sentez le vent sur votre visage ? Sentez-vous le grondement de la glace sous vos pieds ?  La patinoire du canal Rideau est la plus grande patinoire de 7,8 kilomètres de long.)  L'année dernière, il n'a pas été ouvert en raison du réchauffement des températures à Ottawa, un signe des temps, et la raison pour laquelle j'ai consacré une grande partie de mon temps à promouvoir le rôle de l'art dans l'urgence climatique. Et je pense que l'approfondissement de notre écoute peut faire la différence. (voix et feu sur la côte parlementaire) Terminons ce portrait des sons de l'hiver à Ottawa en revenant sur la colline du Parlement.  Nous sommes le 18 février 2017, à 11h58 les gens se rassemblent ici de tout le pays tout le temps pour protester, pleurer ou célébrer. Des touristes du monde entier viennent aussi pour voir la colline du Parlement et écouter...   (Cloche de la côte parlementaire) Merci d'avoir écouté cet épisode spécial de The Place of Sound. Merci à Vincent Andrisani pour son soutien et félicitations aux étudiants de l'Université Carleton pour leur excellente programmation et à CKCU pour l'avoir diffusée et avoir été un si bon partenaire communautaire.  Et merci de votre écoute.  Je vous encourage à découvrir le son de votre lieu de vie. * Cet épisode a été réalisé en octobre 2023 dans mon home studio. Merci à Bivouac Records pour la permission de réutiliser une partie du matériel de 60 minutes Cities Ottawa.Je suis reconnaissant et responsable envers la terre et le travail humain qui lui a offert le privilège de produire cet épisode (y compris tous les matériaux toxiques et les processus d’extraction à l’origine des ordinateurs, des enregistreurs, des transports et des infrastructures qui rendent ce balado possible).
é148 ia - quel est le son de la modernité pour vous ?
Nov 26 2023
é148 ia - quel est le son de la modernité pour vous ?
j'ai demandé à chatGPT quel était le ‘son de la modernité’ dans 4 modes : normal, critique, radical et optimiste et j'ai obtenu quelques réactions TRANSCRIPTION DE L"ÉPISODE (cloche et souffle) Par un 10 août 2023 pluvieux, j'ai demandé à Chat GPT :  'Quel est le son de la modernité?'  Le bot a répondu : Le son de la modernité est une symphonie d'appareils électroniques qui bourdonnent, les clics rapides des claviers, le doux ronronnement de l'air conditionné, les notifications intermittentes des téléphones intelligents, le ronronnement lointain des voitures et l'énergie trépidante de la vie urbaine, le tout tissé dans un arrière-plan dynamique et en perpétuel changement. Le bot n'a pas précisé si ces sons étaient bons ou mauvais, et je lui ai donc demandé d'être ‘plus critique’ :  Le son de la modernité peut souvent être caractérisé par la cacophonie des notifications incessantes, le bourdonnement sans fin de la circulation, les bips et les bips mécaniques des machines, et les conversations superficielles noyées dans le bruit du consumérisme. Il s'agit d'un mélange discordant qui étouffe parfois les liens humains authentiques et le monde naturel, nous laissant plus connectés à nos écrans qu'aux réalités qui nous entourent. Je lui ai ensuite demandé d'être ‘plus radical’: Le son de la modernité résonne du choc des idéologies, du tumulte numérique des médias sociaux, des cris primitifs pour la justice et des chants de défi de ceux qui exigent le changement. C'est une symphonie de la révolution, où les normes traditionnelles sont remises en question et où le statu quo est ébranlé jusque dans ses fondements. Au milieu du chaos, les chuchotements d'espoir et les appels à un nouvel ordre mondial vont crescendo, créant un hymne radical qui ose ré-écrire le scénario de la société". Enfin... poussant les limites, je lui ai demandé d'être ‘plus optimiste’ :  Le son de la modernité porte les rythmes vibrants de l'innovation et du progrès, l'harmonie de voix diverses qui s'unissent, et les mélodies exaltantes de la collaboration et de l'empathie. C'est un chœur de merveilles technologiques, d'échanges culturels et de conscience mondiale qui chante un monde connecté comme jamais auparavant. Dans cette symphonie résonne le potentiel d'un changement positif et d'un avenir plus radieux, alimenté par la conviction que les efforts collectifs de l'humanité peuvent créer un monde harmonieux et prospère pour tous. Voici quelques-uns des commentaires que j'ai reçus sur FaceBook à propos de cette publication : Le son d'une main qui applaudit ? Chat GPT n'a que finalement dit ce que ton esprit lui a aiguillé comme raisonnement. En fait, la machine ramasse ce qu'elle a comme infos et la réarrange en fonction de la satisfaction client.  Expérience intéressante ! WOW !!! Seigneur, je suis content de ne plus enseigner. Waouh. J'aime votre direction ici. Ugh, trop verbeux, c'est le son de cette modernité. Je crains de ne pas être assez moderne pour y faire face. C'est le mot ‘propre’ qui me vient à l'esprit. J'ai entendu parler du défi démesuré que cela représente pour les enseignants à tous les niveaux. Demandez aux étudiants de faire un essai, avec une touche critique, sympathique, ironique ou autre, et ce chat GPT le fait de manière impeccable et transparente. Comment le professeur peut-il le savoir, si ce n'est que c'est trop lisse et trop à la mode ! De mon temps, nous pouvions toujours savoir quand un étudiant moins doué écrivait soudainement comme un éditorialiste du New York Times. Il suffisait alors de googler ou, plus difficile encore, d'aller à la bibliothèque et de vérifier leurs sources ! aaargh !!!! Mais cela pose des problèmes encore plus importants. Aaargh !!!!!!!!!! Ou leur demander de critiquer ce que l'IA a écrit... Les enseignants ne pourront pas lutter contre ce genre de choses, nous devons donc apprendre à l'utiliser pour polémiquer. L'IA est déjà hors de contrôle (trop peu de paramètres sur son utilisation) mais comme la technologie nucléaire il va falloir apprendre à la gérer sous peine d'en subir les conséquences... ralentir tout ça à la clé.... Je parie que tu es le premier, Claude, à avoir posé cette question ! J'aime bien tes demandes d'affiner les réponses. C'est une bonne façon de développer des compétences pour questionner cette ‘entité’ et pour écouter/traiter ses réponses !  Il n'y a pas beaucoup d'écologie dans la notion de notre monde construite par cette machine. Quel échange fascinant et extraordinaire !  Cela me donne un peu d'espoir, mais pas sans appréhension, sur l'IA dans nos vies. C'est tout à fait fascinant et cela me donne aussi une sorte d'appréhension bizarre. (Et puis...je ne sais pas écrire aussi bien que Chat GPT et je risque d'être relégué sur le tas). Mais merci. Je vais partager cela... Il faut peut-être revoir les “prompt’. Bizarre… Quel est le son de la modernité pour vous? * Merci à tous ceux qui nous ont fait part de leurs commentaires. Les voix artificielles ont été générées par Elelvenlabs.io. Je suis reconnaissant et responsable envers la terre et le travail humain qui m’ont offert le privilège de produire cet épisode (y compris tous les matériaux toxiques et les processus d’extraction à l’origine des ordinateurs, des enregistreurs, des transports et des infrastructures qui rendent ce balado possible). Mon geste de réciprocité pour cet épisode est un don à Green Dreamer.
é147 mondialiser - quelles histoires mondialisantes entendez-vous ?
Nov 19 2023
é147 mondialiser - quelles histoires mondialisantes entendez-vous ?
j'ai découvert le concept de la mondialisation (worlding) dans Hospicing Modernity de Vanessa Andreotti et j'ai dansé sous la pluie  TRANSCRIPTION DE L'ÉPISODE (cloche et souffle) (gouttes de pluie extrait de https://paysagesonoresimples.ca/e105-thunder/)  J'ai découvert le concept de ‘worlding’ ou ‘mondialiser’, à la page 184 du livre Hospicing Modernity de Vanessa Andreotti. Andreotti explique que : Les histoires mondialisantes ne sont pas axées sur la perfection esthétique de la forme, mais plutôt sur l'intégration de la forme et du mouvement. Alors, cette intégration de la forme et du mouvement m'a fait penser à cette période magique - que vous connaissez sans doute - où la pluie commence à tomber et où la sécheresse se transforme en humidité. C’est merveilleux comme expérience. Écoutez bien.  Andreotti poursuit en disant que : Les histoires mondialisantes ne sont pas censées être ‘pensées’, mais plutôt pensées, ressenties et dansées avec et à travers… Andreotti poursuit en expliquant que : Ils jouent avec l'ambivalence et la force dynamique du sens. En ce sens, le sens change au fur et à mesure qu'une histoire mondialisante s'enfonce dans le corps, une histoire qui aura de nombreuses couches de sens changeant, et certaines couches ne se révéleront que des années après l'arrivée de l'histoire.  Les histoires mondialisantes nous invitent à expérimenter une relation différente entre le langage et la réalité. Les histoires n'obligent personne à croire en quoi que ce soit; plutôt, elles vous invitent à croire avec elles.  Les histoires n'obligent personne à croire en quoi que ce soit; plutôt, elles vous invitent à croire avec elles.  Quelles histoires mondialisantes entendez-vous ?  * Les sons de pluie et de tonnerre de cet épisode proviennent de https://paysagesonoresimples.ca/e105-thunder/enregistrés au cours de l'été 2018 à Duhamel, au Québec. Je suis reconnaissant et responsable envers la terre et le travail humain qui m’ont offert le privilège de produire cet épisode (y compris tous les matériaux toxiques et les processus d’extraction à l’origine des ordinateurs, des enregistreurs, des transports et des infrastructures qui rendent ce balado possible). Mon geste de réciprocité pour cet épisode est un don à Harmony House.
é146 décompte - pouvez-vous remonter le temps ?
Nov 12 2023
é146 décompte - pouvez-vous remonter le temps ?
je me suis enregistré en train de compter à rebours de 100 à 1 dans la neige et j'ai joué à l'envers, espérant, contre toute attente, remonter le temps TRANSCRIPTION DE L’ÉPISODE(cloche et souffle) (pas dans la neige et ambiance joué à l'envers) Le 29 décembre 2022, je me suis enregistré en train de compter de 100 à 0 dans la neige croûtée de notre chalet. Mon objectif était d'explorer ce que l'on ressent lorsque l'on franchit le point de basculement vers une catastrophe climatique irréversible.  Mais, pour être honnête, j'aime aussi compter mes pas lorsque je marche dans la neige, pour le simple plaisir de la chose. Alors on pourrait mon intervention comme un compte à rebours vers la castrophe ou, simplement, comme une marche dans la neige. Peut-être un peu des deux? Alors cette ambiguïté autour de la gravité de la crise écologique m’anime ces jours-ci. J’y pense beaucoup et j’écoute pour les sons de cette crise et comment elle peut nous parler.  Et j'ai remarqué, au cours de cette saison consacrée à ‘sonder la modernité’, que la plupart des gens souffrent d'anxiété écologique, certains ne le savent pas. C'est présent dans notre vie et la plupart ne savent pas quoi faire pour y remédier, quand on se sent impuissant. J’ai beaucoup d’empathie pour nous tous.  Alors, je vous invite à vous joindre à moi pour compter de 100 à 0, mais nous allons le faire à l'envers, d'accord ?  Ok, je commence. 0, 1,2, 3, 4… Pouvez-vous remonter le temps ? * Enregistré le 29 décembre 2022 à 13h19 à Duhamel, Québec. Je suis reconnaissant et responsable envers la terre et le travail humain qui m’ont offert le privilège de produire cet épisode (y compris tous les matériaux toxiques et les processus d’extraction à l’origine des ordinateurs, des enregistreurs, des transports et des infrastructures qui rendent ce balado possible). Mon geste de réciprocité pour cet épisode est un don à fondation alter-ciné.
é145 ours - penses-tu que c’est normal de pleurer notre planète mourante et de s'asseoir avec ces difficultés?
Nov 5 2023
é145 ours - penses-tu que c’est normal de pleurer notre planète mourante et de s'asseoir avec ces difficultés?
lorsque je me suis réveillé le 25 septembre 2023, en cherchant mes lunettes dans l'obscurité, j'ai touché ce petit ours mécanique TRANSCRIPTION DE L'ÉPISODE (cloche et souffle) Vancouver, 25 septembre 2023.  Vous entendez la ville en arrière-plan. En me levant ce matin, à la recherche de mes lunettes, j'ai touché ce petit ours mécanique... (montée et descente d'un jouet à remonter) A prime abord j’ai eu peur, mais le son m'a enchanté aussi et j’ai écouté attentivement pendant qu'il s'arrêtait. Et ce petit ours mécanique m'a beaucoup fait réfléchir, dont à un texte que j’ai publié sur mon site web il ya quelques jour, le 20 septembre, que je vais vous lire: Le 20 septembre 2023, j'ai décidé de prendre du recul par rapport à mon identité, c'est-à-dire de me débarrasser de mes vieilles habitudes et de mes vieux schémas pour adopter d'autres façons de faire et de vivre. Ceci dit, je répondrai aux invitations lorsque ma présence sera utile.  Alors qu’est ce tu penses de ca, petit ours mécanique?  (Enroulement et relâchement du jouet à remonter) Cette déclaration du 20 septembre m'a rappelé que je tombe souvent sans des pièges et peut être vous aussi vous tombez dans des pièges et ça m’a rappellé l'épisode 111 de cette saison. Je vais vous jouer deux extraits. Le premier est autour de la notion  de vouloir arrêter le monde et de descendre. ‘Stop the world, I want to get off.’ Je remarque que vous êtes tombé dans un piège appelé "fixation de sortie", qui consiste à ressentir une forte envie de rompre un engagement existant. Par exemple, lorsque quelqu'un se rend compte que le chemin qu'il emprunte est plein de paradoxes, de contradictions et de complicités. Souvent, sa première réaction est de trouver une issue immédiate dans l'espoir d'une alternative plus satisfaisante et/ou plus innocente ou peut-être même d'une communauté idéale avec laquelle poursuivre ce travail.  Moi : Comme une évasion ? L'observateur : Oui, quelque chose comme ça Le second piège est de vouloir effacer le passé et de trouver une sorte de havre spirituel, ce qui, bien sûr, est une illusion :  Observateur : C'est ce qu'on appelle le contournement spirituel et cela se produit lorsque des idées ou des pratiques spirituelles sont utilisées pour contourner, éviter ou fuir les analyses de la violence historique et systémique et les difficultés liées à la complicité d'une personne dans la violence historique et systémique. Vous comprenez ce que je veux dire ?  Moi : Oui, je pense que oui, mais je ne pense pas que je fasse cela. Observateur : (l'interrompant) peut-être pas consciemment, mais le contournement spirituel se manifeste souvent en même temps que l'appropriation culturelle, ce à quoi vous pensez chaque fois que vous enregistrez un paysage sonore avec votre micro, n'est-ce pas ?   Moi : Je vois ce que vous voulez dire. Vous êtes un bon observateur.  Observateur : merci, mais je vous renvoie la balle. Considère-moi comme un ange gardien. Moi : Ou le diable...  L'observateur : Peu importe (rires) L'un des dangers du contournement spirituel est de projeter des interprétations de "l'unité" qui effacent les réalités des inégalités historiques et systémiques, et des interprétations des "Lumières" qui tendent à renforcer l'exceptionnalisme, et c'est ce que vous avez tendance à faire... Moi : Oui, bien sûr, mais cela fait partie de la vie d'un artiste...  Observateur : (interrompant) C'est vrai, mais cela n'en fait pas nécessairement une bonne chose, n'est-ce pas ? Il faut y réfléchir... Moi : (interrompant) Il y a beaucoup à réfléchir, à apprendre et à désapprendre. (Enroulement et relâchement du jouet à remonter) Penses-tu que c’est peut-être normal de perdre la tête dans un monde en folie? Peut-être est-il normal d'accepter l'échec comme un moyen d'apprendre et de désapprendre? Penses-tu que c’est normal de pleurer notre planète mourante et de s'asseoir avec ces difficultés? (Remontage et relâchement du jouet à remonter) * Écrit spontanément le 25 septembre 2023 à Vancouver, cet épisode m'a apporté du réconfort. Peut-être vous apportera-t-il aussi du réconfort ? Je suis reconnaissant et responsable envers la terre et le travail humain qui m’ont offert le privilège de produire cet épisode (y compris tous les matériaux toxiques et les processus d’extraction à l’origine des ordinateurs, des enregistreurs, des transports et des infrastructures qui rendent ce balado possible). Mon geste de réciprocité pour cet épisode est un don à reseed podcast.
é143 défaitisme - qu'est-ce que vous n'êtes pas prêt à voir?
Oct 22 2023
é143 défaitisme - qu'est-ce que vous n'êtes pas prêt à voir?
je me suis senti vaincu par la crise écologique et par moi-même, et j'ai créé un épisode sur le défaitisme dans l'espoir de vaincre mon défaitisme.TRANSCRIPTION DE L’ÉPISODE (cloche et voix) Note : [ ] = voix filtrée Ce matin, je me suis levé avec un sentiment de défaite. [ En me levant ce matin je me sentais...] Vous connaissez peut-être ce sentiment… d'impuissance. [Ce sentiment...] Produire plus d'épisodes de balados, comme celui-ci, qui explore l'art et la crise écologique, est... inutile [Le fait de produire plus de balados...] J'ai l'impression que la meilleure chose que je puisse faire pour notre monde troublé est de me taire et de ne pas faire de mal... [Me taire et ne pas faire de mal] Rebecca Solnit, dans We can't afford to be climate doomers (voix féminine) Certains jours, je me dis que si nous perdons la bataille du climat, ce sera en grande partie à cause du défaitisme de ceux qui se sentent à l'aise dans les pays du Nord, alors que les populations en première ligne continuent de se battre comme des diables pour survivre. Voilà pourquoi la lutte contre le défaitisme est aussi un travail sur le climat. [Voilà pourquoi la lutte contre le défaitisme est aussi] Suis-je l'une de ces personnes confortables du Nord qui luttent contre le défaitisme? [suis-je un... défaitiste ?] Oui, je le suis. Je produis un balado hebdomadaire dans des conditions sûres et luxueuses pendant que la majorité du monde lutte farouchement pour survivre et pendant que le monde majoritaire souffre des conséquences des excès de ma génération. [le monde majoritaire lutte farouchement…] Alors, comment sonne le défaitisme? Je suis hypocrite. Je suis complice. Mon travail est prétentieux et je suis… [défaitiste] Cela ressemble probablement à ceci. Une voix d'homme privilégié qui parle de son sentiment de défaite et qui se demande si quelqu'un s'en soucie. [C’est probablement un sentiment...] Britt Wray, dans Generation Dread (voix féminine) Certaines personnes pensent qu'il est déjà trop tard pour empêcher l'effondrement de la société. Ils parlent de la « terre comme unité pour soins palliatifs » et suggèrent que nous utilisions le temps qu'il nous reste pour trouver le courage de faire face à la musique, alors que le bateau sur lequel nous sommes tous embarqués coule ... (faire face à la musique, comme le navire…) J'ai écrit récemment dans mon blogue que : Je ne vois pas l'intérêt de refaire la décoration du Titanic pendant qu'il coule.  Alors, que faisons-nous maintenant?  Comment vaincre le défaitisme? Le Peter Wall Institute for Advanced Studies a publié en juin de cette année le rapport Moving with Storms, qui décrit les sept étapes pour avancer et/ou faire un pas de côté, dont celle-ci, qui consiste à faire preuve d'honnêteté et de courage pour voir ce que l'on ne veut pas voir : Engagez-vous à développer votre capacité à contempler ce qui est réel, difficile et douloureux, en vous et autour de vous. De quelle manière vos projections, idéalisations, attentes, espoirs, peurs et fragilités vous empêchent-ils d'aborder les aspects de l'urgence climatique et naturelle qui vous sont désagréables et/ou qui remettent en question votre sens de la réalité et/ou l'image que vous avez de vous-même? Qu'est-ce que vous ne voulez pas voir ou n'êtes pas prêt à voir et comment ce refus nuit-il à votre capacité à répondre à l'urgence climatique et naturelle? [ Qu'est-ce que vous n'êtes pas prêt à voir? ] * Merci à Coco Simone Finken de m'avoir prêté sa voix pour lire les citations de Rebecca Solnit et de Britt Wray. Merci à Rebecca et Britt pour l'utilisation de leurs mots et au collectif Gesturing Towards Decolonial Futures pour l'utilisation d'un extrait du rapportMoving with Storms.  Cet épisode a été créé alors que j'étais en résidence durant l'été 2023 auCentre de production DAÏMÔN à Gatineau Québec dans le cadre de la quatrième édition de Radio-Hull. Merci à l'équipe de production du Centre de production DAÏMÔN : Manon, Coco, Philippe et Simon et aux bailleurs de fonds et partenaires de DAÏMÔN. Je suis reconnaissant et responsable envers la terre et le travail humain qui m’ont offert le privilège de produire cet épisode (y compris tous les matériaux toxiques et les processus d’extraction à l’origine des ordinateurs, des enregistreurs, des transports et des infrastructures qui rendent ce balado possible). Mon geste de réciprocité pour cet épisode est un don au Post Carbon Institute.
é142 consentement - continue ton écoute
Oct 15 2023
é142 consentement - continue ton écoute
j'ai demandé à une forêt la permission de l'enregistrer et j'ai reçu une réponse d'un arbreTRANSCRIPTION DE L'ÉPISODE(cloche et souffle) (Vent dans un paysage sonore de forêt)L’épisode d’aujourd’hui est une conversation fictive entre un arbre et moi-même. Elle m'est venue alors que je faisais un exercice sur le consentement et la réciprocité dans une forêt… comme celle-ci.(Récite lentement et pensivement)Moi (M) : Foret, es-tu d'accord pour que je t'enregistre aujourd’hui pour mon balado ? Voix féminine (F) : C'est gentil de me le demander. (silence)F: C’est quoi un balado ? M : Ah, bon, ce sont des histoires racontées avec des sons enregistrés que les humains écoutent.F: Hum. Nous communiquons grâce à nos réseaux mycorhiziens et à nos relations symbiotiques avec d'autres êtres vivants. Par exemple, nous échangeons régulièrement des nutriments grâce au mycélium fongique. Quelles sortes d’histoire aimerais-tu raconter à ta communauté? M: Je prépare un épisode sur l'écoute de la vie dans cette forêt et je voulais avoir ton accord avant d’enregistrer les sons et de les partager.F : D’accord, tout le monde est le bienvenu chez nous, à condition d'être respectueux et de ne pas faire de mal.M : Je vous remercie. J'aimerais aussi faire un geste de réciprocité envers la forêt, comme une offrande de nourriture ou peut-être une chanson.(Silence)F : Uu peut-être de nous laisser tranquilles ? Ceci dit, de la bonne nourriture et des chansons sont toujours bienvenues.F: D’ailleurs, ou avez-vous appris cette notion de consentement  et de réciprocité ?M  Je l'ai appris lors d'un cours que j’ai pris  à UBC qui s'appelait ‘faire face aux injustices humaines.’ ou ‘facing human wrongs’. L'un des exercices du cours consistait à entrer en contact avec la terre avant d'y entrer et de demander un passage sûr...F : Qu'entendez-vous par ‘passage sûr’ ? Un passage sûr pour qui? M : Bonne question. Je vais essayer d’expliquer. Lors du cours nous avons appris que certaines communautés humaines comprennent encore qu'il n'y a pas de distinction dualiste entre les objets et les sujets, ou entre les humains et la nature. Par exemple, les rivières, les montagnes, les arbres, les autres animaux et les forêts, vous savez,  elles-mêmes sont perçus comme des entités conscientes qui sont de la parenté beaucoup plus âgés et qui, comme les êtres humains, exigent des engagements fondés sur la confiance, le respect, le consentement, la réciprocité et la responsabilité. F : Je comprends ça: confiance, respect, consentement, réciprocité et responsabilité. Ceci fait partie de notre système de valeurs forestières mais il y a tellement de choses que vous, les humains, ne savez pas sur les arbres et les forêts, sur notre culture et nos relations.M : Oui, j’apprends et j'essaie de désapprendre ces choses. Une des choses qu’on a apprises lors du cours c’est comment demander la permission et offrir la réciprocité comme une façon d'entrer dans une expérience relationnelle entre des êtres vivants, contrairement à, par exemple, consommer un objet, posséder un bien ou profiter d'un avantage. F : Et vous pensez, comment dire, vous pouvez entrer dans une expérience relationnelle avec une forêt simplement en demandant une permission?M : Et bien, honnêtement, je ne le sais pas.F : Je suis d’accord, humain., que tu ne le sais pas, du moins… pas encore, mais peut-être que tu le sauras un jour?F : Continue ton écoute et merci de ta visite. CRÉDITSIl s'agit de ma deuxième tentative de pièce de théâtre courte à deux personnes (l'autre étant e111 traps). Je remercie Kelly Langgard d'avoir joué le rôle de l'arbre et de m'aider à lui donner forme. Merci également à Sabrina Mathews, Azul Carolina Duque et Flora Aldridge pour leurs conseils en matière d'édition.Cet épisode a été créé alors que j'étais en résidence durant l'été 2023 au Centre de production DAÏMÔN à Gatineau Québec dans le cadre de la quatrième édition de Radio-Hull 28 jours de programmation du 7 septembre au 4 octobre 2023 mettant en valeur les pratiques artistiques locales. Merci à l'équipe de production du Centre de production DAÏMÔN : Manon, Coco, Philippe et Simon et aux bailleurs de fonds et partenaires de DAÏMÔN.Je suis reconnaissant et responsable envers la terre et le travail humain qui m’ont offert le privilège de produire cet épisode (y compris tous les matériaux toxiques et les processus d’extraction à l’origine des ordinateurs, des enregistreurs, des transports et des infrastructures qui rendent ce balado possible).Mon geste de réciprocité pour cet épisode est un don à xx.
é141 filature - quelle est la sonorité de gatineau ?
Oct 8 2023
é141 filature - quelle est la sonorité de gatineau ?
une promenade sonore bilingue avec Steven Moran, conseiller municipal de Gatineau (Hull-Wright), autour de ‘la filature’ dans le cadre de Radio-Hull 2023TRANSCRIPTION DE l’ÉPISODE (cet épisode est un mélange d'anglais et de français, vous trouverez ci-dessous la version anglaise complète)(cloche et respiration)Claude (C ) : Steven Morin, je t'invite à faire une promenade sonore avec moi. Steve (S):  Excellent. On y va? C: Alors t'es conseiller municipal de la région ici? S: Oui. De Hull-Wright.C : Moi, je suis artiste en résidence ici à DAIMON puis je crée des œuvres pour la radio-hull 2023. Puis j'ai décidé de faire une promenade avec un ami, toi, en français, en anglais. L’idée d'une promenade sonore, c'est de porter attention à tous les détails, par exemple, nos pieds en ce moment font un son assez doux. Il vient de pleuvoir ici à Gatineau. Tous les détails de la vie, on peut sentir par le son. C (en anglais): Et ce sera une conversation bilingue parce que Gatineau est multilingue et que je suis bilingue. En fait, ma famille, mon grand-père, vivait à Hull à l'époque. Il y a donc beaucoup d'histoires que nous pouvons raconter. Mais en parlant de son, c'en est un beau. Dites-moi ce qui vient de se passer ici.C: Je commencerais avec ce que tu entends en ce moment, Steven. S : J'entends les feuilles dans le peuplier qui est là. On entend de la construction parce qu'on entend toujours la construction dans le centre ville. J'entends des oiseaux. Je pense que c'était une mésange. J'entends le vent. J'entends le vent tout seul je pense. J'entends le vent dans les feuilles. J'entends l'autoroute et puis Montcalm. Quelqu'un avec une tronçonneuse, on dirait. C: Donc c'est ça l'idée. Mais ce qui est intéressant avec la promenade sonore, c'est qu'on peut aussi interagir avec le paysage sonore. Donc on l'écoute, on perçoit, on est sensible à… par exemple, la voiture qui vient de passer. On sait que c'est l'été parce qu'il n'y a pas de slush.On peut percevoir toutes sortes de choses avec le son. Par exemple, il y a des outardes devant nous. On va voir si elles vont faire du son. On est tellement habitué à voir que nos sensations d'audition sont des fois un peu moins développées, alors une promenade sonore, c'est une façon d'aiguiser notre… S: Avec les bernaches, on les entend dans le ciel, mais on y pense moins quand ils sont par terre. C: Par exemple, ici le building est intéressant. La filature, c'était une ancienne manufacture c’est le Hanson dont j'oublie le nom.S: Hanson Mills. Des chaussettes, entre autres? Oui, entre autres. C: Puis ça a été converti dans un centre d’artiste dans les années 80 et maintenant c'est AxeNéo7 et Daimon. Je trouve ça intéressant qu'il y ait un centre culturel dans un ancien lieu industriel, que ça soit quand une façon de donner une nouvelle vie à l'édifice et au quartier.  (paysage sonore d’enfants qui jouent)S: Le ruisseau de la.Brasserie a été vraiment ça été le centre de tout un milieu industriel. C'était le cœur battant de l'industrie Gatinoise. Les haches ont été faites juste là bas. La distillerie était juste là et plein de choses qui se passaient sur le ruisseau. Donc, quand on pense industrie et culture, quand on parle de lieu, évidemment, c'est souvent des espaces post-industriels qui ne sont peut être pas nécessairement adaptés au logement donc un s'en sert pour faire des espaces culturels. Comme la filature était un exemple parfait. (paysage sonore urbain)S: Mais c'est clair que dans cet endroit, si il y avait une époque. J'essaie de m'imaginer, puis je l'entends dans ma tête: les marteaux, les grosses machines, les scies, etc. Ce n'est plus le cas. Je veux dire, il n'y a aucune industrie de ce genre d’industrie lourde de ce genre là, ici. Les sons seraient complètement différents. C'est fascinant d'imaginer ce que ça aurait dû être à l'époque. Aussi, il faut se le rappeler, juste avant la deuxième guerre mondiale, il y avait une grosse crise d'itinérance de ce qu'on appelle les sans abris à l'époque, qui étaient ici, qui étaient centrés sur la partie Ouest. Donc il y aurait eu des camps même. Est ce que ce sont des sons industriels? Mais ça aurait été des familles laissées dans la pauvreté, dans ce système industriel qui les ont laissés pour compte. Ça aurait été aussi un endroit familial. Mais pas de la même façon que maintenant. (paysage sonore d’enfants qui jouent)C: Quand je suis venu plus tôt, il y avait beaucoup d'enfants qui jouaient avec leurs vélos. J'ai fait des prises de son et pour moi, c'est une découverte aussi parce que je ne connais pas bien Gatineau. Je suis un artiste d'Ottawa qui vient ici pour écouter… et pour participer à la Radio-Hull . Puis je trouve ça vraiment intéressant de se laisser emporter par l'ambiance, par la culture, par les espaces de Gatineau.(son de pied sur la route)C : Mais en parlant de son, c'est un beau son. Oui, c'est vrai. Dites-moi ce qui vient de se passer.Steven : Les voitures qui traversent les flaques d'eau, tout le monde connaît ce bruit.  C'est typique d'après la pluie. Oui, c'est typique d'après la pluie. Ouais. Mais aussi, je veux dire, c'est de l'asphalte. Ce ne serait pas pareil si c'était de la boue. Ce ne serait pas la même chose si c'était de l'herbe. Une voiture qui traverse des flaques d'eau, c'est vraiment de l'asphalte. Et nous oublions de penser... Je pense toujours qu'il est intéressant de garder à l'esprit ce qu'il y avait ici avant que nous ne construisions des villes et quels étaient les sons possibles à ce moment-là... Je veux dire, je ne pense pas seulement aux sons, je pense à tous les espaces, aux arbres. Bien sûr, les sons viennent avec. En quoi cet endroit aurait-il été différent ? Il aurait été totalement boisé. Vous auriez donc eu une perspective différente sur tout. Le son aurait été très différent. Les sons d'une forêt, vous savez, auraient presque certainement été ceux d'une forêt d'érables. Quels étaient les sons de cette forêt, n'est-ce pas ?C : En ce moment, nous sommes au-dessus du type d'arbre, mais ce n'est pas le peuplier de tout à l'heure. C'est une feuille plus douce.S : C'est un érable du Manitoba. Un très gros érable, étonnamment.C : En venant ici ce matin, je jouais avec ce son.(bruit de portail)S : Un autre son que tout le monde connaît.C : Mais celui-ci est si riche. Et c'est un portail. Et nous allons traverser ce portail et retourner à la filiation...S : Cela me fait penser à l'école : Le son de l'école. Tout à fait. Je n'ai jamais travaillé dans une usine, mais je pense que les gens qui travaillaient dans les usines, c'est le son de l'usine qui ferme tout ça, probablement plus un son de bip quand on le fait glisser que de se fermer comme ça. Mais pour moi, c'est le bruit de l'école. Chaque école a une clôture comme celle-ci. C'est vrai. Le clic, le clic et le..,C : Est-ce que c'est cool dans le bon sens du terme ou dans le mauvais sens ?S : J'aime l'école, je suis parent, mais j'aime l'école. Quand j'étais enfant, j'aurais peut-être eu une idée différente de l'école.C : Pour moi, en tant qu'artiste, c'est un son très intéressant avec lequel je pourrais jouer, n'est-ce pas ? Je dirais, ok, c'est une barrière. Quelle est la notion de ce qui est, de qui est exclu ? Qu'est-ce qui est protégé ? Le côté conceptuel en quelque sorte, mais aussi le son lui-même et la richesse des secousses et, en quelque sorte, c'est un matériau artistique très intéressant.S : Et c'est drôle, c'est évidemment du métal, mais je ne pense pas qu'on puisse entendre le métal. Oui, on peut entendre le métal après la secousse, mais pendant la secousse, ce son n'est pas nécessairement clairement métallique. C : Très bien, Steven, continuons. Ce que je vais faire avec cette promenade sonore, c'est une façon spéciale de faire la promenade sonore, c'est que je vais insérer des sons et faire un peu de composition pour que vos interventions soient avec des gros plans des sons, ce qui est une façon amusante de jouer avec la notion d'espace parce que c'est ce que les artistes font, c'est interpréter et jouer avec les expériences esthétiques pour que le public puisse avoir des sensations différentes et des façons différentes de, dans ce cas, écouter....(bruit d'un chariot qui passe)C: Qu'est ce que tu entends? S : J'entends un avionC: Donc il va passer par-dessus nous. la stéréophonie pour le capter. S: C'est évidemment quelque chose de spécifique. Dans cette partie de Hall, il y a une certaine hauteur à laquelle les avions se trouvent parce qu'ils atterrissent ou partent de l'aéroport d'Ottawa. Ça, c'est une chose qu'on entend. L'autre chose qu'on entend, c'est des ‘biplanes’ souvent des petits avions de fun qui sortent de l'aéroport de Gatineau. Ils sont plus bas, mais un son différent qui vient avec. Mais c'est toujours une hauteur très spécifique.C:  Intéressant. T’es bon. Tu portes attention aux détails, C'est parce que ça fait une différence de savoir d'où vient un son, à quelle hauteur est ce que est ce que c'est plus clair s'il y a des nuages ou non? C'est surtout des détails vraiment importants et intéressants je trouve. Alors j'ai promis au début de notre promenade que je te raconterais un peu une histoire. Mon père, Maurice, qui est décédé malheureusement maintenant… Son père s'appelait Maurice et je me souviens qu'on venait ici à Hull sur avenue Roy qui n'est pas loin d'ici. J'ai un souvenir d'enfance d'un feu, un poêle à bois, parce qu'à l'époque, la plupart des gens chauffaient par le poêle à bois. Bonjour Monsieur. S: Je peux entendre le frigidaire? Très typique d'un dépanneur. C: Ah oui? Comment ça? S: Écoute? Tu connais ce son là? T'es dans un dépanneur, monsieur? C : Est -ce qu'on peut entrer? Ok, ce frigidaire là. Wow. Bonjour, je veux juste faire une prise de son pour une promenade sonore. S: He’s just taking a sound clip. OK?C: Want to record the fridge. Propriétaire du dépanneur: Go ahead.C : Cheers. Tell me more Steven. S: You hear the fan that is very typical of the fridge. Low ceilings. The small areas, it's very typical. I love depanneur. It’s something that we take for granted. Proprietaire: For Youtube? C: C’est pour une station de radioPropriétaire: Ah, radio station 106.5 ok cool. Thank you.C: You're welcome…  S:Je pense qu'il y a réflexion à faire sur le rôle du dépanneur comme centre communautaire. C'est une espèce en voie de disparition les dépanneurs.. Moi, j'ai habité à Montréal, mais c'est le cas aussi à Hull. Les dépanneurs ont joué et pourront jouer un rôle de centre. C'est ce qu'ils appellent le lieu tiers, où les gens se ramassent parce qu'il y a de quoi à faire, ils se parlent, ils se reconnaissent, ils se voient. Ça devient des endroits communautaires très importants, particulièrement avec le rétrécissement de l'espace public et les espaces qui appartiennent à l'État. C'est espaces de lieu tiers sont super importants. Moi, je pense qu'une réflexion importante à faire sur le rôle du dépanneur. C: Et le son des dépanneurs. S: Ça fait partie de la chose. Tu sais, l'odeur que tu as là dedans. La vision, c'est une dépendance. C'est un dépanneur. Tout le monde le connaît. Quand tu rentres dedans, mais un son très typique. Tu sais, la machine à ‘sloche’ a son bruit. Elle est frigidaire, ça fait son bruit. Il y a toujours les lumières tout croche qui font du bruit. Tout le monde avec du cash qui passent par le comptoir, ça fait un bruit. Un son. C: Steven, c'est fascinant. Je suis tellement content qu'on ait pu découvrir ça. Il y a un autre phénomène sonore qui arrive là, c'est les chiens. S: Bonjour, bonjour. Bonjour. C: Les petits chiens font un son particulièrement aigu et quand il y en a trois comme ça ensemble. j'appelle ça une présence sonore intéressante. S: Je dirais. On entend aussi le bruit des mécaniques, des édifices autour. Je sais pas si je les entends, je crois pas que c'est des climatiseurs ou le chauffage, mais on entend ce bruit de fond là qui est vraiment ‘white noise’ On l'entend ici. Je pense qu'il y a toujours une réflexion à faire aussi sur le son et la pollution sonore, parce que nous sommes dans un quartier pauvre à côté. c'est un quartier aisé. Les sons seraient très différents. Il y a toujours une réflexion à faire là-dessus à mon avis. Quand on pense à la ville, il faut toujours penser à ça. (son de cricket) C: Eh ben on revient. On a fait le tour un peu de l'édifice. La filature qui est filature, je pense que c'est en lien avec le fil et le raccommodage et tout ça. On va entrer un instant dans le building, puis après on va finir avec une sculpture sonore qui est sur place, ici devant le Centre d’artiste Daimon. C: Bonjour Philippe, tu sais, fait partie de l'équipe de Radio Hall alors j'ai été très bien accueilli ici… Donc à l'intérieur, ici, c'est juste pour sentir la différence entre l'espace extérieur et intérieur. Donc, qu'est ce que tu entends ici à l'intérieur? S: C'est le silence. C'est plus que le silence. C'est c'est comme comment on appelle ça. On arrête le bruit. Tout est organisé pour arrêter le bruit.  Très typique à l'intérieur des édifices. On va baisser le bruit, donc les murs, c'est comme si ça mangeait le bruit. On entend du monde qui parle, qui jouent avec des fils, quelqu'un comme ça, des morceaux métalliques, qui est quand même quelqu'un qui parle. Un téléphone je pense. Il y a un bruit. C'est un bruit de lumière. C: Puis il y a aussi un éventail là-bas qu'on voit qui fait un petit son ici. Ouais, c'est ça. S: C'est ça que j'entendais. Les gens, on les entend.C:. le contraste entre un espace intérieur et extérieur, quelque chose qui est vraiment intéressant, qui nous arrive tous les jours et auquel on ne porte pas tellement attention. Mais c'est vraiment une belle expérience de dire simplement intérieur. Extérieur. (silence)C: Il y a une sculpture devant le building ici qui est d'un artiste de Montréal. Je vais retrouver son nom. S: Il n'y a pas. Il n'y a pas une petite pancarte. C : C'est Adam Basanta. Ça s'appelle Triad. Puis je vais mettre mon micro comme ça. Je t'invite à écouter. S: Super intéressant comme expérience. Et si tu fais des deux bouts différents. C; Je peux te parler de. S: On dirait des fréquences différentes. Mais parle moi de ce de là. S: Tu veux que je te parle d'ici? C'est intéressant. Oui. Wow! C: Asseyons toi ici et on va essayer. Moi, je vais à l'autre bout. Vas y.. S: Salut Oui, tu m'entends bien. C'est fascinant comme bruit ici, mais en fait, il y a quelque chose dans ce tuyau là. J'imagine que ça change le son légèrement. C'est fascinant les jeux de fréquence et de longueur. Il y a un jeu de mathématiques là-dedans, qu'on ignore ou qu'on écoute, parce que c'est tellement naturel. Mais la longueur, ça change de fréquence. C: Bon, on va s'arrêter là puisqu'il y a une œuvre d'art qui nous a aidé à mieux écouter l'espace ici. Je te remercie pour la promenade sonore. Ça va jouer, évidemment. a Radio-hull 2023, mais aussi sur mon balado conscient parce que ça fait partie de la série que j'explore, sur les sons de la modernité. Donc on a parlé de tout ça ce matin. Merci beaucoup Steven Moran. S: C'est toujours un plaisir de parler de Hull, puis c'est le fun de voir aussi. C: À bientôt. Merci.*Enregistré à La Filature, Gatineau le 30 août 2023. Un grand merci à Steven Moran pour sa collaboration. Cet épisode a été créé alors que j'étais en résidence durant l'été 2023 au Centre de production DAÏMÔN à Gatineau Québec dans le cadre de la quatrième édition de Radio-Hull 28 jours de programmation du 7 septembre au 4 octobre 2023 mettant en valeur les pratiques artistiques locales. Merci à l'équipe de production du Centre de production DAÏMÔN : Manon, Coco, Philippe et Simon et aux bailleurs de fonds et partenaires de DAÏMÔN.Je suis reconnaissant et responsable envers la terre et le travail humain qui m’ont offert le privilège de produire cet épisode (y compris tous les matériaux toxiques et les processus d’extraction à l’origine des ordinateurs, des enregistreurs, des transports et des infrastructures qui rendent ce balado possible).Mon geste de réciprocité pour cet épisode est un don à la Croix-rouge canadienne.
é140 saturation - comment pouvons-nous puiser dans notre source intarissable d'amour, de connexion et de sens?
Oct 1 2023
é140 saturation - comment pouvons-nous puiser dans notre source intarissable d'amour, de connexion et de sens?
ma réponse à la préoccupation d'une collègue qui se sentait saturée d'informations omniprésentes sur la sensibilisation à l'environnementTRANSCRIPTION DE L’ÉPISODE(cloche et souffle)(son de plusieurs émissions à la fois portant sur le climat, puis fondu)Je discutais récemment avec une collègue sur le fait que très peu de gens écoutent les balados de type « fin du monde tel que nous le connaissons », comme celui-ci.Je pense que c'est parce que c'est tellement... fucking déprimant et sinistre, parce qu'on nous rappelle constamment à quel point les choses sont horribles et combien elles le deviendront encore plus, sans aucune issue crédible.Les gens se déconnectent et deviennent …SaturéJ'avais l'habitude de penser que l'art pouvait nous aider à surmonter ces crises enchevêtrées, mais je commence à penser que le rôle de l'art concerne plutôt la relation entre la consolation et l'espoir, comme le suggère mon amie et collègue Azul Caroline Duque. Consolation et l'espoirConsolation et espoir. Il n'est donc pas étonnant que nous sommes:SaturéEt je comprends l'envie de se fermer ou de devenir furieux, comme le dit Joan Sullivan dans é106 feu - que pouvons-nous faire face à notre indifférence collective? :Nous continuons à vivre comme si, tu sais, la la la et que rien, rien de terrible ne se passe. Il y avait donc ce sentiment de rage. Je veux dire, honnêtement, c'est surprenant de voir à quel point cette rage, qui sort de moi, est violente. Je voulais crier…SaturationAlors, comment canaliser notre apathie et notre rage?Le balado Facing It de la docteure Jennifer Atkinson traite du ‘fardeau émotionnel du changement climatique et de la raison pour laquelle le désespoir rend tant de gens incapables de répondre à notre menace existentielle’.Vous sentez-vous incapables de répondre aux menaces existentielles?La docteure Atkinson nous rappelle que ‘notre avenir est une page blanche et qu'en acceptant sans réserve l'inconnu, nous sommes mieux à même de recadrer notre pensée pour renforcer nos capacités.’La docteure Atkinson poursuit en expliquant que les ‘sentiments dits négatifs qui surgissent en réponse aux perturbations écologiques (chagrin, anxiété, colère) peuvent être considérés comme des signes de santé émotionnelle, tandis que les états indésirables, comme l'incertitude, sont des ouvertures potentielles vers la transformation. L'anxiété climatique peut même être considérée comme une sorte de super-pouvoir’.SaturationDans Generation Dread, la docteure Britt Wray nous rappelle que l'ère de l'éco-anxiété est arrivée et que les conséquences des catastrophes climatiques provoquent des traumatismes psychiatriques dans le monde entier.Elle nous rappelle que ‘les sentiments tumultueux qui se développent sont tout à fait valables, doivent être pris en compte et représentent une grande opportunité de transformation personnelle, environnementale et sociale axée sur la justice’.Alors, que faisons-nous maintenant? Comment aborder nos sentiments d'être :SaturationLa docteure Wray propose que : « L'aspect positif dans tout cela est que le tourment est accompagné de cadeaux. Si vous en explorez les profondeurs, vous découvrirez quelque part en vous une soupape qui s'ouvre sur la partie la plus existentielle de votre être.Une fois que vous l'aurez ouverte, une source intarissable d'amour, de connexion et de sens vous accompagnera toujours, alimentant ce que vous faites.’Une source intarissable d'amour, de connexion et de sens vous accompagnera toujours, alimentant ce que vous faites.(son de plusieurs émissions à la fois portant sur le climat, puis fondu)Comment pouvons-nous puiser dans notre source intarissable d'amour, de connexion et de sens?Saturation*CRÉDITSJe remercie Jennifer Atkinson et Britt Wray pour leurs mots. Elles sont toutes deux des leaders qui m'inspirent.Cet épisode a été créé alors que j'étais en résidence durant l'été 2023 au Centre de production DAÏMÔN à Gatineau Québec dans le cadre de la quatrième édition de Radio-Hull 28 jours de programmation du 7 septembre au 4 octobre 2023 mettant en valeur les pratiques artistiques locales. Merci à l'équipe de production du Centre de production DAÏMÔN : Manon, Coco, Philippe et Simon et aux bailleurs de fonds et partenaires de DAÏMÔN.Je suis reconnaissant et responsable envers la terre et le travail humain qui m’ont offert le privilège de produire cet épisode (y compris tous les matériaux toxiques et les processus d’extraction à l’origine des ordinateurs, des enregistreurs, des transports et des infrastructures qui rendent ce balado possible).Mon geste de réciprocité pour cet épisode est un don à la Indigenous People’s Solidarity Fund, en solidarité avec la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.
é138 rouge - petit poisson, où es tu?
Sep 17 2023
é138 rouge - petit poisson, où es tu?
une composition de paysage sonore sur la composition de paysage sonore at Parc national urbain Rouge à TorontoTRANSCRIPTION DE L'ÉPISODE(Cloche et souffle) (divers enregistrements de terrain du parc national urbain de la Rouge)Moi (au parc de la Rouge, en anglais) :Lac Ontario, parc de la Rouge, eau, bruit de train qui arrive, qui part.Le 21 août 2023, je me suis joint à la compositrice Wendalyn Bartley  et à l'écologiste Leo Cabrera pour visiter le Parc urbain national de la Rouge, qui est centré autour de la rivière Rouge et de ses affluents dans la région du Grand Toronto. Nous étions là pour écouter des paysages sonores, comme celui que vous entendez maintenant. À la fin de notre session d’écoute, Léo m'a demandé d'expliquer comment je créais des compositions de paysages sonores, alors cet épisode explore cette question, accompagné de...(Bruit d'une femme qui parle de ‘petits poissons’)paysages sonores. Qu'est-ce que la composition de paysage sonore ? Claude (pendant l'enregistrement sur le terrain, en anglais)Parc national Rouge, 21 août, vers 19 heures, j'attends un train.Donc, la composition de paysages sonores est une forme de musique électroacoustique caractérisée par la présence de sons et de contextes environnementaux reconnaissables... Et le contexte est important ici. Par exemple, qu’est ce que vous entendez en ce moment? J’entends une poussette, un oiseau, des voix, un vélo qui vient de passer, j'entends un enfant en arrière plan, Bien sûr, il y a un grondement de la ville, ah, voila des  jeunes voix et j’entends quelqu’un qui marche lentement qui traine du pied un peu qui un son…(train qui passe)Et bien sûr, il y a des trains passent toutes les quelques minutes ici... Alors nous voici dans un autre espace. Qu’est ce que vous entendez?  Qu’est-ce qui arrive si je change l'histoire en coupant les basses fréquences de ce cygne et de ces vagues ? Qu’est-ce qui arrive si je rendais le train un peu plus distant, et que je le plaçais à … gauche ? Et si je plaçais aussi la maman qui parle à son fils des petits poissons dans une réverbération un peu… à droite.Que ressenteriez-vous s'il n'y avait pas de son du tout ? Vous voyez, pour moi, la composition de paysage sonore et l'art en général, est un jeu d'illusion. Les artistes jouent avec nos sens de la perception et notre compréhension et notre interprétation de la réalité. Je vous invite à écouter la réalité - du moins ce que mes microphones ont capté ce jour-là - mais aussi à la fantaisie, c'est-à-dire mes manipulations de ces sons. C'est une zone liminale intéressante, mais c'est aussi un espace très privilégié. Ce n’est pas tout le monde qui ont les moyens de créer et d'écouter des compositions de paysages électroacoustique. Je pense aux êtres vivants - humains et non humains - qui ne peuvent pas baisser le volume d'un train bruyant qui passe devant leur maison toutes les quelques minutes comme celui que j’ai enregistré dans le parc.(Un train bruyant passe)De plus, qu'en  est-il des sons qui ont disparu de notre environnement sonore ? Comment pouvons-nous nous souvenir et faire le deuil des sons qui se sont éteints ? Comment pouvons-nous tenter de faire réapparaître certains sons? La composition de paysage sonore peut-elle nous y aider ? Mon approche via a via  la composition de paysages sonores est de poser beaucoup de questions... sur l'éthique de l'enregistrement, sur la position d’écoute et sur la valeur ajoutée d’une intervention artistique dans un espace acoustique. Je réfléchis aussi à qui dois-je rendre compte avec mes enregistrements et comment puis-je créer un art sonore qui ne perpétue pas les cycles d'extraction et d'exploitation qui sont en train de nous tuer? Beaucoup de questions. Qu'en pensez-vous ?Je termine cet épisode par une conversation que j'ai eue au cours de l'été 1990 avec le défunt compositeur R. Murray Schafer, qui est l’auteur du livre Tuning of the World  et qui était à la tête du World Soundscape Project à Simon Fraser University à Vancouver dans les années 1970.  Murray et moi parlons de microphones et d’écoute. Vous trouverez une traduction dans les notes d’épisode.Si le microphone remplace votre oreille, c'est que quelque chose ne va pas. Et comme on le voit dans beaucoup de nos écoutes, le microphone a remplacé l'oreille. Le simple fait que, par exemple, nous exigions la présence de tous les sons enregistrés et qu'ils soient tous captés par des micros rapprochés, est une reconnaissance du fait que le microphone, qui est un instrument permettant d'obtenir des gros plans, est plus respecté que notre propre expérience auditive. Le fait que nous ne puissions plus écouter à distance. Si l'on veut vraiment s'impliquer dans l'écologie de l'environnement, il faut redécouvrir comment écouter la distance, parce qu'une grande partie des sons dont nous parlons sont distants.Je suis d'accord avec Murray pour dire que nous devons remettre en question notre utilisation de la technologie et réapprendre à écouter à distance, avec ou sans micro. (Une femme parle)Poisson, où es-tu ?Réapprendre à écouter à distance.*Merci à Wendalyn et Leo, mes collègues du conseil d'administration de l'Association canadienne pour l'écologie sonore (ACES), de s'être joints à moi lors de ce voyage d'enregistrement sur le terrain. Je remercie également les personnes qui ont été enregistrées ce jour-là et un coup de chapeau à Murray Schafer qui continue à être présent dans nos vies à travers ses mots et sa musique.Je suis reconnaissant et responsable envers la terre et le travail humain qui m’ont offert le privilège de produire cet épisode (y compris tous les matériaux toxiques et les processus d’extraction à l’origine des ordinateurs, des enregistreurs, des transports et des infrastructures qui rendent ce balado possible).Mon geste de réciprocité pour cet épisode est un don à Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP Canada).
é136 électricité - êtes. vous. impuissant ?
Sep 3 2023
é136 électricité - êtes. vous. impuissant ?
lors d'une panne d'électricité au chalet, j'ai improvisé une histoire sur le son sans électricitéTRANSCRIPTION DE L’ÉPISODE(cloche et souffle)On est le 12 juillet 2023. Hier, le 11 juillet, il y a eu une panne d'électricité dans cette région du Québec, à Duhamel, qui continue et en ce moment, je n'ai pas d'électricité au chalet. L'émission d'aujourd'hui porte sur l’électricité : comment nous vivons avec et comment nous pouvons vivre sans l’électricité ou du moins d'être conscients à quel point qu'on est dépendant de cette énergie, qui est une bonne chose, mais qu'est-ce qui arrive quand il n'y en a plus ou bien qu'on en a moins? Alors le chalet, lui, il y a de l'électricité pour les lumières, pour le système de chauffage, pour la pompe à eau mais il y a moyen de vivre sans électricité. Par exemple, il y a une rivière devant nous qui est propre. Il y a encore un peu d'eau dans le système mais bientôt il n'y en aura plus. Mes téléphones, mes ordinateurs ne fonctionnent plus parce que ça dépend des batteries et ils sont épuisés. Une des sources d'électricité les plus importantes dans un chalet c'est le frigidaire. Lui, il est silencieux et la nourriture est en train de se réchauffer petit à petit. Bientôt, ça va faire 24 h qu'il n'y a pas d'électricité à cause d'une tempête qui est liée au changement climatique, donc le son, sans d'électricité, est assez tranquille. C'est calme, on n'entend pas de ronronnement de machines. On entend juste la rumeur des oiseaux.Donc c'est intéressant de vivre d'une façon analogique ou sans électricité. J’aime beaucoup la transition vers un mode de vie plus simple et c'est cette possibilité de réfléchir à l'électricité comme quelque chose qu'on prend pour acquis. Le manque d'électricité fait en sorte que le temps... Moi, je vis le temps, je sens le temps différemment. Je ne regarde pas ma montre. Je suis plus en contact avec la nature, avec les choses qui se passent autour de moi. Par exemple, les insectes qui sillonnent autour de moi. Les poissons. Il y a un rythme naturel qu'on observe, que j'observe un peu plus quand je n’ai pas électrifié pour mes machines. Alors voilà une petite réflexion sur ce moment sans électricité, qui arrive assez souvent maintenant, comme je l'ai dit. C'est un élément de libération, une liberté que j'apprécie. Évidemment, il y a des choses que l'on peut faire sans électricité. Il y en a un qui est très simple, qui est de feu à bois, qui permet de cuire et de rester chaud. Alors lui, il fonctionne bien. Je termine cet épisode sur l'électricité. Je vais revenir à mon studio et sonner la cloche qui n'a pas besoin d'électricité. Merci de votre écoute. Bonne journée. Êtes. Vous. Impuissant?*Cet épisode a été enregistré sans aucune préparation, il est donc un peu brut de décoffrage mais j'ai aimé le débit et la fragilité de ma voix.Je suis reconnaissant et responsable envers la terre et le travail humain qui m’ont offert le privilège de produire cet épisode (y compris tous les matériaux toxiques et les processus d’extraction à l’origine des ordinateurs, des enregistreurs, des transports et des infrastructures qui rendent ce balado possible).Mon geste de réciprocité pour cet épisode est un don à L’Association canadienne pour L’écologie sonore (ACÉS).
é133 déconstruction - comment pouvez-vous déconstruire de manière constructive ?
Aug 13 2023
é133 déconstruction - comment pouvez-vous déconstruire de manière constructive ?
en faisant mon qi gong un matin, j'ai entendu des couvreurs enlever des tuiles et me suis souvenu de paysagesonoresimples en 2016TRANSCRIPTION DE L’ÉPISODE(cloche)(bruit des couvreurs qui enlèvent les tuiles)En faisant mon qi gong quotidien le 25 mai 2023, j'écoutais des couvreurs enlever des tuiles sur une maison voisine....  J'ai toujours été troublé, et fasciné, par le son de la déconstruction... de la matière déchirée en pièces... de la destruction d'objets maintenus ensemble par de la colle, des clous ou des vis. Je ressens parfois la douleur du bois et des métaux. J'ai parfois l'impression qu'une partie de moi vit dans ces matériaux.Je pense à l'origine de ces matériaux et je me demande comment ils ont été traités lors de leur extraction et de leur élimination. Et je suis reconnaissant, très reconnaissant à ces matériaux de nous fournir un abri et du confort.Cela m'a rappelé le tout premier enregistrement que j'ai fait en 2016 de clous extrait de notre chalet pour mon projet paysagesonoresimples, une exploration de l’écoute consciente.Alors je vais vous jouer cette première épisode de paysagesonoresimples.(début de l'épisode pilote de paysagesonoresimples avec des sons d'extraction de clous extraction, en anglais)Cet épisode pilote de simplesoundscapes explore les implications écologiques et philosophiques de la déconstruction. Je m'intéresse depuis toujours aux questions environnementales, en particulier à l'écologie acoustique, et lorsque j'ai entendu la violence et la poésie de l'enlèvement du revêtement et de l'extraction des clous d'un mur de notre chalet, j'ai été obligé de l'enregistrer et de commencer cette série de podcasts intitulée simplesoundscapes (paysages sonores simples). Donc, cet enregistrement particulier a été capturé en mono sur un ipad avec l'ipad sur un rebord de fenêtre. Il a été enregistré en août 2016 à Duhamel, au Québec.  Je vous invite à réfléchir à la question suivante : (en français)Si la construction est l'art et la science de bâtir, et que la déconstruction est son démantèlement sélectif, alors comment peut-on déconstruire de manière constructive?’Comment pouvez-vous déconstruire de manière constructive ?*CRÉDITSMerci aux couvreurs que j'ai enregistrés et bonne chance pour l'avancement des pratiques écologiques dans votre secteur.Je suis reconnaissant et responsable envers la terre et le travail humain qui m’ont offert le privilège de produire cet épisode (y compris tous les matériaux toxiques et les processus d’extraction à l’origine des ordinateurs, des enregistreurs, des transports et des infrastructures qui rendent ce balado possible).Mon geste de réciprocité pour cet épisode est un don à  la American Foundation for Suicide Prevention.
é132  lentement - quel est le rapport entre le rythme de parole et le son de la modernité ?
Aug 6 2023
é132 lentement - quel est le rapport entre le rythme de parole et le son de la modernité ?
ma pratique zen m’a appris comment un discours sans précipitation nous invite à ralentirTRANSCRIPTION DE L'ÉPISODE(cloche et respiration)Lorsque j'étais étudiant au White Wind Zen Community à Ottawa, j'ai eu le privilège d'écouter des enseignements enregistrés par le Vénérable Anzan Hoshin roshi. Vous pouvez en écouter quelques-uns sur wwzc.org. Pendant ces teisho, le roshi parle très lentement, avec beaucoup de silence entre ses mots, comme je tente de le faire maintenant.Le silence entre les mots.Des mots entre les silences.J'aime écouter des paroles prononcées à un rythme lent. Cela permet à d'autres sons de pénétrer l'espace acoustique,par exemple en ce moment il y a des oiseaux très lointains, le ronflement d’une autoroute… En parlant lentement, nous avons plus de temps pour remarquer des sensations de notre corps, comme notre respiration - son rythme, sa profondeur, son odeur, son poids - ainsi  les mouvements infimes comme le craquement du sol sous le poids de notre corps, les vibrations autour de nous, les oscillations de la lumière et ainsi de suite. J'aime la façon dont les mots prononcés lentement s'attardent dans l'air, épousant les nuages et flottant comme de la pluie.J'aime aussi la façon dont les discours sans précipitation nous invitent à ralentir.Vous pourriez vous demander : quel est le rapport entre le rythme de parole et le son de la modernité ? Eh bien...Le son de la modernité est à l'opposé de la rapidité et de la saturation, n'est-ce pas ?Nous vivons en permanence en surrégime, avec la technologie qui accélère nos vies, de plus en plus vite chaque jour.Nous semblons avoir perdu le contact avec la lenteur et le silence, mais aussi avec la sensation de la distance. Je terminerai donc cet épisode avec un exercice. Je vais m'éloigner lentement de ce micro, tout en répétant cette narration, afin que vous puissiez faire l'expérience de la lenteur et de la distance en même temps.Merci de votre écoute.(S’élève et descend l’escalier) Lorsque j'étais étudiant au White Wind Zen Community à Ottawa, j'ai eu le privilège d'écouter des enseignements enregistrés par le Vénérable Anzan Hoshin roshi. Vous pouvez en écouter quelques-uns sur wwzc.org. Pendant ces teisho, le roshi parle très lentement, avec beaucoup de silence entre les mots, comme je le fais maintenant.Le silence entre les mots.Des mots entre les silences.J'aime écouter des paroles prononcées à un rythme lent…*CRÉDITSPour plus d'informations sur le White Wind Zen Community, voir https://wwzc.org/.Je suis reconnaissant et responsable envers la terre et le travail humain qui m’ont offert le privilège de produire cet épisode (y compris tous les matériaux toxiques et les processus d’extraction à l’origine des ordinateurs, des enregistreurs, des transports et des infrastructures qui rendent ce balado possible).Mon geste de réciprocité pour cet épisode est un don à White Wind Zen Community.